Accéder à des millions de brevets dans le monde devient désormais possible pour les chercheurs et les petites entreprises malgaches. C’est l’objectif du Centre d’Appui à la Technologie et à l’Innovation (CATI) inauguré hier à Anosy, au sein du ministère de l’Industrialisation et du Développement du Secteur Privé (MIDSP).
Mis en place en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), le CATI donne accès à une base de données de plus de 150 millions de brevets. Ces informations aident les innovateurs à trouver des idées originales, améliorer leurs produits et renforcer la compétitivité des entreprises. « Le centre permet aux chercheurs et aux entrepreneurs de développer des idées nouvelles et de découvrir ce qui existe déjà », explique Naina Razafindrazaka, directeur générale de la promotion industrielle. L’accès aux services est gratuit, et le personnel du centre offre un accompagnement personnalisé pour exploiter les brevets et l’information scientifique.
Certaines initiatives montrent déjà l’impact du CATI. Haingo Radilifera, de la Coopérative Mirary, raconte que l’accès aux brevets a permis de perfectionner leurs produits alimentaires. « Nous avons développé des cubes de bouillon enrichis en micronutriments. Nous nous sommes inspirés des brevets existants pour améliorer nos produits, sans copier, afin de mieux répondre aux besoins des consommateurs », précise-t-elle.
Le centre aide aussi à renforcer les compétences techniques et facilite le transfert technologique vers le secteur privé. Étudiants, chercheurs, PME et groupements privés pourront bénéficier de formations et de conseils pour transformer leurs idées en produits concrets.
Le CATI constitue le premier d’une série de centres prévus dans toutes les régions de Madagascar. Il est soutenu par des partenaires techniques et financiers tels que l’OMAPI, le PAISE, le PTASO, le CNRIT et l’ONUDI.
Grâce au CATI, les chercheurs et les PME ont un accès inédit à l’innovation mondiale, ouvrant la voie à de nouvelles idées et au développement économique local.
Irina Tsimijaly