Le Premier ministre, Herintsalama Rajaonarivelo, a présenté le plan de mise en œuvre de la Politique générale de l’État pour la refondation (PGE-R), hier, devant l’Assemblée nationale. Il a détaillé un calendrier structurant cinq étapes clés de la Transition de vingt-quatre mois.
![]() |
| Le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo lors de son grand oral devant les députés, hier, à Tsimbazaza. |
Vingt-quatre mois. Par deux fois, Herintsalama Rajaonarivelo, Premier ministre, a affirmé que ce sera la durée de la Transition, durant son discours de présentation du plan de mise en œuvre de la Politique générale de l’État pour la refondation (PGE-R), hier, à l’Assemblée nationale. En conclusion de son allocution, il a alors égrainé un chronogramme des cinq étapes clés de ces vingt-quatre mois.
La première étape est l’organisation de la concertation nationale qui va du mois 1 jusqu’au mois 6 de la Transition. Ensuite, il y a la réforme du cadre juridique et des structures électorales à partir du 6e mois jusqu’au mois 12. Ces réformes seront faites sur la base des résolutions actées durant la concertation nationale, explique le locataire de Mahazoarivo. De prime abord, le processus de refonte de la Constitution démarrera également durant cette période. En effet, du 12e mois jusqu’au mois 15 devra se faire l’organisation et la tenue d’un référendum constitutionnel.
Une fois la nouvelle Constitution adoptée, le pouvoir transitoire s’attellera à l’organisation de l’élection présidentielle à partir du mois 15 jusqu’au mois 18, selon les propos du chef du gouvernement. La 5e et dernière grande étape de la Transition, d’après le discours-programme du Premier ministre, sera la passation de pouvoir entre le président de la refondation de la République et le président de la République nouvellement élu qui se fera à partir du mois 18 au 24e mois.
Ce transfert de pouvoir entre le chef de l’État de la République de la refondation et le président nouvellement élu sera donc le point final de la Transition, selon Herintsalama Rajaonarivelo. Ce qui coule de source. Il ajoute que «suivant les principes démocratiques et républicains, notre gouvernement cessera ses fonctions dans le cadre d’un transfert de pouvoir pacifique et organisé». Toutefois, le locataire de Mahazoarivo indique que «si besoin, ce chronogramme peut être modifié. Tout dépendra de l’issue de la concertation nationale».
Le planning présenté par le Premier ministre, hier, pourrait alors n’être qu’à titre indicatif. Au final, ce sera à la concertation nationale d’en décider. Jusqu’à l’heure, l’ensemble des acteurs s’en tiennent au fait que la durée de la Transition ne doit pas dépasser les vingt-quatre mois. Devant la Chambre basse, hier, Herintsalama Rajaonarivelo a été ferme sur ce point. Durant son intervention télévisée, diffusée dimanche, le colonel Michaël Randrianirina, chef de l’État, a été plus mesuré à ce sujet.
Approche méthodologique
«Notre souhait est que tout soit fait en deux ans. Nous ne voulons pas tromper la population», a déclaré le locataire d’Iavoloha, en expliquant que «l’objectif est de poser, à travers la concertation, des bases solides pour une nouvelle République. Il ne s’agit pas de mettre en place une République sujette à des crises politiques récurrentes, mais une République forte, permettant aux Malgaches de vivre dans la paix».
Dans son message, publié le 14 novembre, la Conférence des évêques de Madagascar (CEM) a, pour sa part, soutenu sans ambages «que soient respectées les deux années prévues pour la période de transition». Une ligne sur laquelle les organisations de la société civile (OSC) ne comptent pas non plus transiger. Cependant, comme l’a indiqué le chef du gouvernement, hier, tout dépendra du consensus qui découlera de la concertation nationale.
«L’objectif est atteint lorsque les idées convergent et que les citoyens se sentent pleinement impliqués, quand la stabilité et la paix sont durablement installées et lorsque chacun reconnaît que le travail accompli est juste, légitime et cohérent», déclame le locataire de Mahazoarivo pour défendre le fait qu’il s’en remet à la concertation nationale pour décider du maintien ou non du calendrier indicatif qu’il a présenté, hier.
«Ce chronogramme est basé sur une approche méthodologique», confie une source auprès de la Primature. Toutefois, les débats durant la concertation nationale s’annoncent âpres. Les postures techniques, idéologiques et surtout les politiques vont s’enchevêtrer, voire s’opposer. À la télévision publique, dimanche, le colonel Randrianirina a lui-même reconnu que «des partis politiques sont déjà en pré-campagne. Ils ne tiennent pas compte de la refondation, mais se projettent déjà sur les échéances électorales».
Lors de la prise de pouvoir des militaires, il a été indiqué initialement qu’aux 2 ans de Transition pourrait s’ajouter une année additionnelle si nécessaire. Du reste, à entendre le discours-programme du Premier ministre, hier, le décompte des vingt-quatre mois de la période transitoire pourrait ne démarrer qu’à partir du coup d’envoi du processus de concertation nationale. Les objectifs du chronogramme présenté devant l’Assemblée nationale sont ambitieux. Néanmoins, si chaque acteur est de bonne foi et guidé seulement par l’idée de préserver l’intérêt supérieur de la nation, les délais impartis peuvent être tenus.
Garry Fabrice Ranaivoson

Une feuille de route pragmatique et cartésienne tenant compte de l'aspiration populaire à du renouveau et des recommandations de la communauté internationale soucieuse de l'ordre constitutionnel . On se démarque totalement de la transition politique de 2009 sans tête ni queue avec la mainmise sur les bois de rose essentiellement des putschistes avec à sa tête un voyou trompant le peuple plus tard par la dissimulation de sa demande de nationalité Française . Le temps du FFKM est révolu pour conduire unilatéralement cette concertation nationale , la génération Z et les jeunes en général n'ont pas tort là-dessus . Les politicards avides de pouvoir et animés de revanche sont à remettre à leur place avec des résolutions claires et fermes sur la pré-campagne durant cette concertation nationale . Il y a des indices qui ne trompent pas pour l'instant que le pays va se réformer en profondeur .
RépondreSupprimerOn peut toujours y croire !!! Cela ne coûte rien .... Sauf au niveau du peuple ... qui devra attendre .. et attendre encore !!! On verra bien . Comme dit la chanson, RDV dans deux ans . !!!
RépondreSupprimerEt oui ça ne coûte rien de consulter un toubib lorsqu'on est dérangé mentalement avec ses raisonnements débiles !
SupprimerLa Santé est en grève ... Je vous aurais bien accompagné !!!
RépondreSupprimer