Les chrétiens se réunissent pour apporter leur contribution à la refondation nationale.Durant trois jours, ils formulent des propositions concrètes destinées à soutenir le développement du pays.
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| Des idées qui seront proposées pour la concertation nationale devront sortir de la conférence nationale chrétienne. |
Les chrétiens entendent contribuer activement au chantier de la refondation nationale. Depuis hier, l’ISTS Mandrimena accueille pour trois jours la Conférence nationale chrétienne de Madagascar, un rendez-vous qui réunit des représentants d’églises, des associations chrétiennes venues de tout le pays, des membres de la diaspora ainsi que divers acteurs engagés dans la vie sociale et citoyenne. L’objectif est clair : formuler des propositions concrètes et applicables pour participer à la reconstruction institutionnelle, économique et sociale du pays. Selon Tiana Randrianasoloarimina, coordinateur national de l’événement, les travaux menés durant ces trois jours seront partagés avec les églises et les organisations chrétiennes afin que certaines idées puissent être mises en œuvre dès à présent.
« En attendant la concertation nationale, nous allons divulguer les idées recueillies afin qu’elles puissent déjà être appliquées au sein des églises et associations », souligne-t-il.
Les débats sont structurés autour de plusieurs thématiques majeures : l’économie, le social, la vie familiale, l’éducation, la politique, la communication, la religion, la culture, l’environnement, la jeunesse et la technologie.
Solutions réalistes
Chaque domaine fait l’objet de discussions spécifiques au sein de commissions composées de spécialistes. Leur mission consiste à analyser les défis, identifier les leviers de progrès et proposer des solutions réalistes adaptées au contexte malgache.
Sur le plan économique, les participants mettent l’accent sur la valorisation des ressources naturelles du pays. Des pistes d’innovation, comme la transformation de l’huile lourde de Tsimiroro en gasoil, sont mises en avant. Un prototype illustrant ce procédé a d’ailleurs été présenté sur place, témoignant de la volonté d’encourager des technologies développées localement. « L’idée est de promouvoir des produits fabriqués à Madagascar, conçus à partir de matériel produit à Madagascar et réalisé par des Malgaches », insiste encore Tiana Randrianasoloarimina.
À l’issue des trois jours, les différentes commissions devront formuler une synthèse de leurs travaux. Ces propositions seront regroupées en un document destiné à alimenter la future concertation nationale annoncée par le gouvernement. Hier, en marge de la conférence, le Président de la Refondation de la République, le Colonel Michaël Randrianirina, a rappelé que la concertation nationale officielle sera organisée dans les prochains semestres. Elle se déroulera sous l’autorité du ministère d’État chargé de la Refondation, avec l’appui du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), mandaté par l’État pour accompagner ce processus.
Tsilaviny Randriamanga
