ANTSIRANANA - Zone BATAN - Réévaluation du plan d’aménagement de la pêche

Les acteurs de la pêche de BATAN se sont réunis à Nosy Be pour réévaluer le Plan d’Aménagement des Pêches. Cette rencontre vise à préparer une seconde phase pour une gestion plus durable des ressources.
Tous les participants à la rencontre sont tous convaincus que les communautés locales jouent un rôle central dans la gestion et la protection des richesses naturelles. 

Les acteurs de la pêche dans la zone BATAN, comprenant les baies d’Ambaro, Tsimipaiky, Ampasindava et les archipels de Nosy Be, se sont réunis à Nosy Be, en début de semaine pendant deux jours pour mener une réévaluation approfondie du Plan d’Aménagement des Pêches (PAP). Cette démarche marque une étape décisive pour l’avenir de la gestion durable des ressources halieutiques dans la région DIANA.
Organisé au Libertalia Park à Djabala, l’atelier a rassemblé quatre-vingt-six représentants des différentes communautés issus de chacune de ces baies, comme des organisations de pêcheurs, autorités locales, partenaires techniques et chercheurs. Ensemble, ils ont analysé de manière détaillée la première phase du PAP.
Ils sont tous convaincus que la pêche demeure l’un des piliers économiques et sociaux de nombreuses communautés côtières. Après cinq années de mise en œuvre du PAP, initié dans le cadre du projet SWIOFish, l’heure est au bilan et à la préparation d’une seconde phase plus ambitieuse.
Ces cinq ans d’application ont permis de poser les bases d’une gestion plus durable des ressources halieutiques, essentielle pour garantir l’avenir des communautés littorales. Toutefois, le contexte évolue rapidement, pour ne parler que de la pression croissante sur les stocks, des impacts du changement climatique, de l’augmentation des besoins alimentaires…

Engagement

Lors de cette rencontre, une analyse approfondie des forces, faiblesses, opportunités et menaces a été réalisée. L’efficacité comme les limites de l’ancien plan ont été passées au crible.
Toutes les parties prenantes ont travaillé en commissions tout en contribuant à un large processus participatif jusqu’à la validation finale de la synthèse et la compilation des propositions émises au cours des deux jours. Dans l’ensemble, des centaines d’actions ont été programmées ou réalisées, mais seulement environ 35 % d’entre elles ont été menées à bien.
Face à ces enjeux, les acteurs locaux rappellent l’importance de l’engagement des communautés elles-mêmes, premières gardiennes de ces ressources vitales. La seconde phase du PAP entend ainsi renforcer cette approche participative, pour que la gestion durable de la pêche continue de soutenir la vie et la résilience des populations côtières.
Dans son intervention, le secrétaire général de la région DIANA, Jafimanjo, a salué la qualité du travail mené en commissions, soulignant que les réflexions partagées démontrent la volonté réelle d’améliorer la gouvernance de la pêche dans la zone BATAN.
« Cette réévaluation n’est pas un simple exercice technique, mais une étape structurante pour corriger les lacunes de la première phase et bâtir un PAP-2 plus opérationnel. Les efforts réalisés sont visibles, malgré les imperfections, mais nous nous devons de viser un taux de réalisation de 60 à 70 % pour la prochaine phase », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de clôture de cet atelier.
Raheriniaina

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