Quarante-six maisons ont été inspectées à Antananarivo depuis le début de l’année jusqu’au mois de septembre, selon les sapeurs-pompiers de Tsaralalàna. « Certaines présentaient des fissures, d’autres des fuites, ou encore des risques pour les habitations voisines », indique une source auprès du corps des sapeurs-pompiers, hier.
Une partie de ces habitations a déjà été démolie, soit par les pompiers, soit par leurs propriétaires. Le danger représenté par la maison de Tsiazotafo, par exemple, a été éliminé. « Nous dormons plus tranquilles depuis les travaux effectués sur cette maison, il y a quelques mois », témoignent des voisins.
D’autres constructions n’ont, en revanche, pas encore été touchées et demeurent menaçantes. « Les sapeurs-pompiers ne peuvent pas procéder immédiatement à une démolition. Une décision de justice est nécessaire pour tout acte de destruction. Certains propriétaires refusent que leurs maisons soient démolies », précise la même source.
Les sapeurs-pompiers appellent ainsi les habitants d’Antananarivo à vérifier et à renforcer leurs habitations avant le début de la prochaine saison des pluies. « De nombreuses maisons sont à risque, notamment celles situées dans les zones en hauteur, classées rouges. Les constructions traditionnelles sont les plus vulnérables », souligne notre interlocuteur.
Les pompiers rappellent également que les maisons ne sont pas les seules menacées. Les murs de soutènement doivent eux aussi faire l’objet d’une surveillance régulière.
Lors de la dernière saison des pluies, plusieurs maisons et murs de soutènement se sont effondrés dans la commune urbaine d’Antananarivo et ses environs, causant la mort d’au moins huit personnes.
Miangaly Ralitera