Le délai de 72 heures imparti par le président de la République, Andry Rajoelina, pour la nomination du nouveau Premier ministre arrive à échéance aujourd’hui. Plusieurs paramètres rendent cependant ce choix particulièrement complexe.
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Photo d’un Conseil des ministres qui s’est tenu à Iavoloha. |
Fin du compte à rebours. Andry Rajoelina s’était donné trois jours pour recevoir des propositions de noms concernant la personne qu’il désignera Premier ministre. Ce délai s’achève aujourd’hui.
Compte tenu de la conjoncture, le locataire d’Iavoloha pourrait être contraint de nommer rapidement le nouveau chef du gouvernement, qui devra former sans tarder une nouvelle équipe. Il n’est pas aisé de gérer une situation de crise avec un gouvernement par intérim. Il est donc probable que, durant ces trois jours, le président Rajoelina ait déjà réfléchi au profil de son futur locataire de Mahazoarivo.
« Face à la situation actuelle, il est probable que le président de la République ne perde pas de temps et nomme le nouveau Premier ministre dès l’expiration du délai afin de former rapidement un gouvernement », confie une source proche du dossier. L’éventualité qu’une annonce soit faite aujourd’hui n’est donc pas à exclure.
Celui ou celle qui occupera la primature devra répondre à plusieurs critères. Au-delà du consensus politique, il faudra une figure acceptée par les manifestants, notamment la Génération Z. Ces derniers réclament un renouvellement de la classe politique et de la conduite des affaires publiques, ce qui met la barre haute pour le successeur de Christian Ntsay, Premier ministre sortant.
Une mission délicate
Le nouveau chef du gouvernement devra d’abord rétablir l’ordre dans les grandes villes secouées par les manifestations et les pillages. Il devra aussi reprendre en main l’administration, mise à mal par la période d’incertitude qui a amplifié les revendications syndicales.
À la tête de l’Organe mixte de conception au niveau national (OMC-NAT), chargé des questions d’ordre public et de sécurité intérieure, le futur Premier ministre devra incarner une figure d’autorité. Il lui faudra également posséder un savoir-faire dans les relations avec les partenaires internationaux, surtout après les événements récents, qui risquent de compliquer les négociations avec les bailleurs de fonds et investisseurs.
La tâche sera ardue : sur le plan social, il devra apporter rapidement des solutions, notamment sur l’approvisionnement en eau et en électricité — cause majeure des récentes manifestations — et sur le redressement économique après les pillages.
Le profil idéal semble difficile à trouver. Mais comme en 2018, une surprise n’est pas à exclure. En juin dernier, pour former un gouvernement de consensus et mettre fin à une crise politique, Andry Rajoelina avait surpris l’opinion publique en proposant Christian Ntsay, alors quasi inconnu, qui avait incarné ce vent de renouveau attendu. Une stratégie qui pourrait se répéter.
Réunion infructueuse
Les députés de l’opposition ont quitté la réunion avant son terme, estimant qu’il fallait d’abord « écouter la voix du peuple ». Selon des sources, il aurait été question de désigner « un Premier ministre de consensus » et de mettre en place « un gouvernement d’ouverture ».
Garry Fabrice Ranaivoson
On sait enfin pour qui travaille la milice des hommes en noire qui tire au gros calibre sur les manifestants... et on comprend enfin pourquoi la presse est muette...: enquête d'un journaliste indépendant et qui ne risque ni sa vie ni sa carrière:
RépondreSupprimer"Maminiaina Ravatomanga, dit "Mamy", est un homme d’affaires un conseiller officieux et un soutien indéfectible du président Andry Rajoelina. Les deux hommes se sont rapprochés courant 2008 parce que leurs sociétés respectives se trouvaient en butte au fisc, dont les enquêtes avaient été initiées par l'entourage de Marc Ravalomanana, le président de l'époque. Ravatomanga a soutenu l'accession de Rajoelina au pouvoir en mars 2009, comme en 2018 et n'a cessé d'être à ses côtés depuis lors.C’est le propriétaire de plusieurs titres de journaux comme La Vérité, Inona no Vaovao, Madagascar Matin et Ino Vaovao en provinces. C’était également le patron de la société Madarail."
Comme d'habitude quand tout va bien pour moderniser le pays les OPK reviennent avec des pillages et manifestations qui stoppent les efforts fournis et appauvrissent le pays d'autant plus. C'est le paradoxe Madagascar avec des lascars qui ne pensent qu'à mettre le pays dans la mouise en allant piller les magasins voilà la vérité.
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