SERVICE PUBLIC - Les bureaux administratifs réduisent leurs horaires

À Antananarivo, les services publics ferment tôt à cause des manifestations. Les usagers subissent des désagréments dans l’accès aux documents administratifs.

Le troisième arrondissement à Antaninandro.

Depuis plusieurs jours, il devient difficile de trouver un bureau administratif ouvert dans l’après-midi à Antananarivo. La plupart des services publics de la capitale ont réduit leurs horaires et se limitent à une ouverture en demi-journée, en raison des manifestations qui secouent la ville. « La poursuite de nos activités l’après-midi dépend de l’évolution des mouvements. Si les rassemblements dégénèrent en affrontements, nous sommes contraints de fermer plus tôt », explique un responsable du premier arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Ce bureau a ainsi cessé ses services dès la mi-journée, hier, comme les jours précédents, après les échauffourées signalées dans les quartiers proches d’Analakely. La même mesure a été adoptée par les troisième et quatrième arrondissements. Dans ces bureaux, les prestations habituellement fournies l’après-midi, comme la délivrance des copies d’actes d’état civil, ont été avancées en matinée.

La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS) communique également quotidiennement sur sa page Facebook qu’elle n’ouvre que de 8 heures à 12 heures. Ce sera encore le cas ce jeudi. Les bureaux de la Jirama à Antananarivo sont aussi fermés avant l’heure.

Retards

Ces fermetures anticipées compliquent la vie des citoyens, car beaucoup ne peuvent se libérer que l’après-midi. Outre les files d’attente qui s’allongent le matin, cela implique le report de dossiers et les retards dans l’obtention des documents officiels. Autant de difficultés qui alimentent la frustration des usagers. Certains se retrouvent contraints de revenir plusieurs fois pour un même service, avec des frais de transport supplémentaires. D’autres, dans l’impossibilité d’obtenir rapidement un papier administratif, comme un extrait de naissance ou un certificat de résidence, voient leurs procédures urgentes retardées, qu’il s’agisse de dossiers bancaires ou encore d’un recrutement professionnel. La situation devient encore plus difficile pour les agents de l’État malades, qui doivent accomplir des démarches administratives afin d’obtenir une prise en charge.

Cela fait une semaine que ce désagrément dure. En attendant un retour au calme, les usagers se trouvent contraints de s’adapter à des horaires réduits.

Miangaly Ralitera

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