MAHAJANGA - Les six individus arrêtés samedi libérés

Les étudiants d’Ambondrona étaient restés au campus hier après la libération de six des leurs.

Le week-end à Mahajanga a été marqué par l’arrestation des étudiants de l’université, samedi matin.

Samedi dernier, un militaire en tenue civile et à moto a été arrêté par les étudiants. Ensuite, ils ont pris la moto et l’ont emmenée au campus.

Des éléments des Forces de défense et de sécurité d’Ankarafantsika (FDS) ont alors fait irruption dans le campus pour traquer des étudiants à l’intérieur de la cité U.

Ils ont été par la suite arrêtés et emmenés par les forces de l’ordre. Hier, ils ont enfin été libérés grâce à l’intervention des parents et Sojabe de la région Sofia, ainsi que des hommes politiques de la ville. Le président de l’université de Mahajanga les a raccompagnés au campus d’Ambondrona vers la fin de matinée.

« Nous condamnons l’arrestation de nos confrères, samedi, au campus ainsi qu’à l’hôtel de ville. Les forces de l’ordre ont pénétré dans l’enceinte universitaire, alors que la franchise universitaire interdit ce type d’intervention. La lutte continue tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Nous réclamons que la franchise soit respectée au campus et nous ne serons pas responsables de ce qui arrivera si cette intrusion des forces de l’ordre se répète. Nombreux de nos camarades ont été terrorisés par des coups de feu et chassés hors des blocs universitaires. Ce n’est pas leur droit de les chasser. Nous exigeons qu’on nous laisse manifester, car ailleurs, les étudiants peuvent s’exprimer sans entrave », a déclaré le porte-parole des étudiants.

Mobilisés

Les six étudiants arrêtés étaient de retour vers midi au campus hier, accompagnés par le président de l’université de Mahajanga.

Des parents d’élèves de la région de Sofia se sont mobilisés pour demander la libération des étudiants arrêtés et réclament que ces derniers puissent manifester librement et exprimer leurs opinions.

Des politiciens dirigés par l’ancien ministre Zafera Antoine Rabesa , ainsi que la présidente du parti RPSD Elianah Bezaza et d’autres Sojabe, ont effectué une déclaration dimanche.

Ils condamnent la violence et les exactions ainsi que les jets de lacrymogènes perpétrés envers les étudiants, et affirment qu’il est temps d’envisager une nouvelle forme de gouvernance afin de ne pas diviser le peuple.

Les étudiants ont décidé une nouvelle fois de sortir du campus hier, mais le président de l’université de Mahajanga, présent sur place, les en a empêchés.

Vero Andrianarisoa

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