Trois bandits ont commis un braquage hier à Angarangarana, Anosibe. Ils ont tiré sur le client d’un grossiste et lui ont dérobé cinq millions d’ariary.
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| Jean Marcellin Rakotoniaina, témoin oculaire du crime. |
Un jeune commerçant d’Androndrakely, âgé d’une vingtaine d’années, a été sérieusement blessé hier matin, autour de 7 h 10, lors d’un braquage commis à Angarangarana, devant un grossiste en produits de première nécessité. Il venait effectuer son versement hebdomadaire et des achats, comme chaque lundi.
L’attaque a été l’œuvre de trois individus. Selon les explications de Jean Marcellin Rakotoniaina, employé du magasin et témoin oculaire, la victime aurait été suivie avant d’arriver sur les lieux. Les images de vidéosurveillance du commerce montrent deux quidams masqués et casqués, tandis que le troisième avait le visage découvert. La police nationale, saisie de l’enquête, exploite actuellement ces images.
« L’un d’eux faisait semblant de commander cinq kilos de son de riz et cinq de sucre pour détourner notre attention », raconte Jean Marcellin. Les trois hommes se sont répartis à l’extérieur du magasin pour ne pas éveiller les soupçons. L’un d’eux dissimulait une arme à feu dans un sac en polypropylène tissé. Il l’a sortie brusquement et l’a braquée sur leur cible.
Menacé
Le détaillant a tenté de résister. L’assaillant armé a alors tiré à bout portant dans son cou. Les malfrats ont emporté son sac contenant plus de cinq millions d’ariary et se sont enfuis à pied. Des témoins ont tenté de les poursuivre, mais les criminels ont menacé de faire usage de leur arme, les contraignant à reculer. Les fuyards ont réussi à disparaître dans les labyrinthes du quartier, sans laisser la moindre trace.
Des commerçantes ont stoppé un véhicule, une Renault Express, pour transporter immédiatement le blessé au service des urgences du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona. « Je l’ai accompagné. Il est toujours en vie, mais du sang s’échappait de son nez et de ses oreilles quand il tentait de parler », témoigne Jean Marcellin. Les forces de l’ordre sont arrivées sur place avec retard.
Les riverains dénoncent une insécurité endémique dans le quartier, théâtre de ce genre d’actes criminels. Il y a quatre ans, un client d’un commerce voisin avait été tué d’une balle en plein front.
Gustave Mparany
