Deux vols à main armée ont été signalés dans la nuit de mardi à mercredi, dans le sud de la capitale. Les habitants attribuent ces actes à une bande de quatre individus armés.
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| Quartier réputé pour son calme, Iavoloha est aujourd’hui confronté à la recrudescence des actes de banditisme. |
Un homme de 58 ans, vivant seul à Iavoloha Antanetikely, a été victime d’un vol à main armée dans la nuit de mardi, vers 23 h 50. Selon les témoignages recueillis, l’attaque a été commise par quatre individus cagoulés et armés de pistolets artisanaux.
Avant de pénétrer dans la maison, les assaillants ont neutralisé le compteur électrique, plongeant les lieux dans le noir. Un coup de feu a été tiré à l’extérieur, probablement pour intimider la victime ou signaler leur présence. Alerté par la détonation, l’homme est sorti pour vérifier ce qui se passait. Il s’est alors retrouvé face aux quatre hommes, qui l’ont immédiatement forcé à rentrer chez lui sous la menace de leurs armes.
Après les faits
Une fois à l’intérieur, les malfaiteurs ont exigé de l’or, persuadés que la victime exerçait le métier de bijoutier. Cette supposition s’est révélée erronée : la maison ne contenait aucun objet de valeur lié à cette activité.
Malgré cela, les brigands ont fouillé les lieux et ligoté la victime à l’aide d’un lacet de chaussure. Ils ont emporté une somme estimée à un million d’ariary, deux téléphones portables et des chaussures.
Avant de quitter les lieux, l’un des bandits a tiré un second coup de feu en criant : « À terre !
À terre !», selon les voisins qui ont entendu la scène. Ce sont ces mêmes voisins qui, une fois les criminels partis, sont venus porter secours à la victime et l’ont libérée de ses liens. Légèrement blessé, l’homme n’a pas eu besoin d’hospitalisation.
La gendarmerie, alertée peu après les faits, a confirmé l’utilisation de pistolets artisanaux lors de cette attaque. Les forces de l’ordre sont rapidement arrivées sur les lieux.
Des bruits de tirs ont été entendus dans les environs peu après, précisément à Manandòna, sur la route du By-Pass, dans une zone relevant de la Police nationale. Un gardien aurait été blessé par balle durant ce second braquage. Les enquêteurs soupçonnent qu’il s’agit de la même escouade criminelle, opérant en série dans ces secteurs.
Les habitants, eux, s’organisent comme ils peuvent, dans l’attente de mesures concrètes pour sécuriser leurs quartiers.
Gustave Mparany
