ASSEMBLÉE NATIONALE - Des députés quittent le groupe parlementaire Irmar

Plus de soixante-dix députés ont annoncé leur départ du groupe parlementaire Irmar, samedi, à Tsimbazaza. Ils affirment vouloir désormais former la majorité présidentielle.

Les députés dissidents de l’Irmar ont annoncé la création d’une majorité présidentielle à Tsimbazaza.

Coup de tonnerre à Tsimbazaza. Plus de soixante-dix députés membres du groupe parlementaire Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (Irmar) ont annoncé, samedi, leur décision de quitter cette formation. Une scission majeure qui redessine profondément le paysage politique à l’Assemblée nationale et rebat les cartes dans la composition du futur bureau permanent.

Ces parlementaires affirment vouloir désormais former la majorité présidentielle au sein de la Chambre basse, aux côtés du Président de la Refondation de la République. Parmi eux figurent des élus issus d’autres regroupements parlementaires tels que l’Union parlementaire pour la démocratie (Upad) et le Groupe parlementaire pour le rassemblement des indépendants (GPRI). Ensemble, ils revendiquent aujourd’hui près de 80 % des membres de l’ancien groupe Irmar.

« Nous avons pris cette décision pour participer activement à la reconstruction du pays, dans un esprit de cohésion nationale et d’appui aux réformes engagées par le Chef de l’État », a déclaré le député d’Ambohidratrimo, Johnny Rakotoarisoa,  lors d’une conférence de presse tenue samedi à Tsimbazaza.

Cette annonce intervient quelques jours seulement après la diffusion d’un communiqué attribué à la direction du groupe Irmar, assurant que celui-ci disposait toujours de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une affirmation vivement contestée par Johnny Rakotoarisoa, qui a dénoncé un document « non signé, non validé et non concerté avec les membres du groupe ». Selon lui, la réalité politique actuelle prouve au contraire l’éclatement de l’ancienne majorité parlementaire.

Sortie de crise institutionnelle

Cette recomposition au sein de la Chambre basse pourrait accélérer la sortie de crise institutionnelle qui paralysait l’Assemblée depuis la destitution de l’ancien bureau permanent. Le blocage persistant autour de la désignation des nouveaux membres devrait, selon plusieurs sources parlementaires, se dénouer dans les prochains jours. Les députés dissidents ont fait part de leur volonté de collaborer avec les autres groupes, notamment le Firaisankina et certains élus indépendants, pour parvenir à un consensus.

En clair, la dynamique politique à Tsimbazaza semble entrer dans une nouvelle phase, marquée par un réalignement autour du Président de la Refondation. Si la constitution du bureau permanent aboutit dans les délais, elle pourrait mettre fin à plusieurs semaines d’incertitude et permettre enfin à l’Assemblée nationale de reprendre pleinement ses travaux législatifs.

Tsilaviny Randriamanga

1 Commentaires

  1. Ils ont pris cette décision pour la "reconstruction" du pays 🤔?
    Mais, qui est responsable de cette "destruction" sinon EUX.?
    VRAIMENT des clowns tous C politiques quelques soit le pays !
    Pour la 😤"gamelle" ils restent CON....stants!🤡

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