Après les manifestations du 25 septembre, des signes de relâchement sont visibles dans plusieurs secteurs de la capitale.
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| Des désordres sont réapparus dans la capitale. |
Les marchands ambulants réoccupent progressivement les trottoirs, les ordures s’amoncellent à nouveau dans certains quartiers, tandis que mendiants et sans-abri regagnent leurs emplacements habituels.
« Pendant quelques semaines, les rues étaient propres et bien organisées. Aujourd’hui, tout est redevenu comme avant », regrette Lanto, une habituée d’ Analakely.
À Ambohijatovo ambany, les vendeurs réinvestissent les lieux interdits. « On sait que c’est interdit, mais on n’a pas le choix », confie Nasolo, vendeuse d’articles. « Ici, je peux vendre et nourrir mes enfants. Là où on nous a déplacés, personne ne passe. On veut juste vivre dignement. » Autour d’elle, les étals se multiplient, gênant la circulation des piétons et des véhicules.
Pour de nombreux observateurs, cette situation illustre un manque d’éducation civique dans la capitale. Beaucoup estiment que les campagnes de sensibilisation restent insuffisantes et que le respect de l’espace public n’est pas encore ancré dans les habitudes.
Efforts
« La propreté et la discipline sont des responsabilités partagées, mais peu de gens en ont vraiment conscience», souligne un sociologue.
« Tant que chacun attendra que les autorités fassent tout, rien ne changera », ajoute-t-il.
De leur côté, les responsables municipaux affirment poursuivre les efforts de nettoyage et de contrôle, tout en reconnaissant la difficulté de maintenir durablement l’ordre sans la participation active de la population.
« La ville ne sera propre que si chacun fait sa part », conclut Voahirana Andrianina, citoyenne. Même constat du côté des transporteurs : « Les gens jettent leurs déchets partout. Ce n’est pas seulement la faute des autorités, c’est un manque de civisme », déplore Jean-Claude, chauffeur de taxi-be.
Mialisoa Ida
