Des bacs à ordures pleins à ras bord, des déchets qui s’amoncellent dans la rue. Dans plusieurs quartiers d’Antananarivo, dont Ankadindramamy et Andraisoro, des habitants constatent une accumulation des ordures depuis quelques jours.
« Le camion passe normalement tous les deux jours pour le ramassage. Nous l’attendions aujourd’hui, mais il n’est toujours pas venu. C’est pour cela que les déchets débordent du bac », explique un responsable du fokontany d’Andraisoro, hier.
Selon des agents de la Société municipale d’assainissement (SMA), le départ des camions de collecte a connu un retard en raison d’un approvisionnement tardif en carburant. La direction générale de la SMA confirme ce «léger» contretemps, tout en précisant qu’il n’a pas eu de conséquences majeures sur les activités de la société.
« Les moyens pour la collecte restent disponibles pour les prochains jours », assure-t-elle.
La SMA reconnaît toutefois que les récents événements traversés par le pays ont perturbé le calendrier habituel de ramassage.
« Une seule journée de collecte perturbée peut nécessiter jusqu’à un mois pour être totalement résorbée », souligne un responsable.
À cette difficulté s’ajoute le début de la saison des fruits, période où la production de déchets augmente sensiblement dans la capitale.
En ce mois de paiement des impôts, la direction générale de la SMA invite d’ailleurs la population à s’acquitter de ses obligations fiscales. Ces ressources sont jugées essentielles pour assurer la continuité des services de propreté, surtout à l’approche de la saison des pluies.
Les besoins logistiques augmentent en effet de près d’une fois et demie durant cette période. En temps normal, environ 2 500 litres de carburant sont nécessaires chaque jour pour acheminer les déchets jusqu’au site de décharge d’Andralanitra, sans compter les frais d’entretien des véhicules. Une couverture fiscale insuffisante pourrait compromettre la régularité des collectes et la salubrité de la capitale.
Miangaly Ralitera