Après plusieurs mois d’absence liés à des démêlés judiciaires, le maire Jean Luc Djavojozara, récemment gracié par le président de la République, est attendu à Antsiranana la semaine prochaine.
Le maire s’apprête à retrouver son fauteuil à la tête de la commune urbaine d’Antsiranana. L’annonce a suscité de vives réactions parmi les manifestants, qui préparent déjà un accueil populaire pour celui qu’ils considèrent comme leur maire légitime.
Il convient de rappeler qu’au-delà de la revendication portant sur la démission du président Andry Rajoelina, les étudiants manifestants réclamaient également le retour du maire Jean Luc Djavojozara. C’est pourquoi il prépare un accueil grandiose en son honneur.
Élu avec une large majorité au cours des dernières élections municipales, Jean Luc Djavojozara avait été écarté de ses fonctions à la suite de poursuites judiciaires.
Son retour est désormais perçu comme une revanche politique et un symbole de justice retrouvée.
Dans cette perspective, un comité d’organisation s’est constitué, hier à l’hôtel de ville, afin de préparer son retour et de faire de cet événement un moment d’unité et de renouveau local, tout en conviant différentes catégories sociales et associations à y participer. À partir de maintenant, ce ne sont plus de simples manifestants qui dirigent les initiatives, mais les représentants des diverses organisations et entités locales.
De son côté, le président de la délégation spéciale (PDS), Edmond Tina, a déclaré qu’il est prêt à procéder à la passation de pouvoir dès l’arrivée du maire, qu’il a qualifié de « véritable titulaire du poste ».
Sur le plan administratif, les juges du tribunal administratif doivent se réunir ce jour (jeudi) pour statuer sur la légalité du retour du premier magistrat de la ville et déterminer s’il existe effectivement vacance du poste ou non. « Mon client a le droit de reprendre ses fonctions, la proclamation officielle du jugement électoral faisant foi. Par ailleurs, la grâce présidentielle efface l’ensemble des peines qui lui avaient été infligées », explique l’avocat de l’édile d’Antsiranana.
Raheriniaina