ANTSIRABE - Deux corps retrouvés sur des briques en cuisson

Une  foule émue sur les lieux de la découverte  macabre, hier matin.

Hier, au nord d’Antsirabe, un homme et sa compagne ont trouvé la mort sur une pile de briques crues en cours de cuisson.

Une découverte macabre, survenue hier matin, a jeté un froid sur le fokontany Tsarafiraisana, commune d’Ambano, district d’Antsirabe. Deux corps sans vie, un homme et une femme, ont été retrouvés au sommet d’une pile de briques en terre, encore en cours de cuisson.

Les victimes étaient allongées sous une bâche en plastique tendue au-dessus du foyer, dans une installation artisanale typique des briqueteries rurales.

Les photos prises sur place par des confrères montrent une structure rudimentaire : une pile imposante de briques crues, surmontée d’un abri improvisé en sachet, tendu pour protéger les matériaux des intempéries. Un homme y grimpe à l’aide d’une échelle, tandis qu’un foyer brûle en contrebas pour cuire les briques destinées à la vente. Une autre image révèle une foule dense rassemblée devant le site, visiblement choquée par les événements.

Selon les premières constatations médicales, les deux victimes auraient succombé à un choc thermique dû à une chaleur excessive. Le site de cuisson, combiné à la bâche qui piège la chaleur et les fumées, aurait créé un environnement suffocant. 

Dénudé

Le bas du corps de l’homme était dénudé au moment de la découverte, laissant penser qu’il cherchait à se rafraîchir ou à se dégager.

À en croire les témoignages, les deux personnes n’étaient pas les propriétaires de la briqueterie, mais de simples transporteurs. La femme serait originaire d’Ankerambe, toujours dans la commune d’Ambano, tandis que l’identité de son compagnon reste inconnue. Les autorités locales se sont immédiatement rendues sur les lieux pour constater les faits et ouvrir une enquête.

Ce drame interpelle sur les conditions de travail dans les briqueteries artisanales, souvent dépourvues de normes de sécurité. Le manque de surveillance, l’exposition à des températures extrêmes, et l’usage de matériaux de fortune comme les empiècements en plastique rendent ces sites dangereux pour les ouvriers.

La mort de ces deux personnes invite à réfléchir sur l’urgence d’une régulation plus stricte des installations artisanales et d’une meilleure protection des travailleurs précaires, parfois invisibles mais essentiels à l’économie locale.

Gustave Mparany

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