Les conseillers municipaux Clémence Raharinirina et Faniry Alban Rakotoarisoa ont été placés sous contrôle judiciaire après une manifestation à Anosikely. Leur procès est prévu pour le 30 septembre.
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Alban Rakotoarisoa et Clémence Raharinirina seront jugés le 30 septembre. |
La conseillère municipale Clémence Raharinirina, élue sous les couleurs de la coalition Firaisankina, et son collègue Faniry Alban Rakotoarisoa ont été placés sous contrôle judiciaire avant leur procès prévu le 30 septembre. C’est ce qui ressort de leur audition au Parquet du tribunal d’Anosy, hier soir.
Clémence Raharinirina a été entendue en premier par le juge d’instruction, tandis que son collègue n’a été auditionné que quelques heures plus tard.
Les deux élus municipaux sont poursuivis pour violation de zone rouge. Cette accusation fait suite à une manifestation organisée jeudi dernier devant l’entrée du Palais d’État d’Anosikely, classé zone interdite d’accès. Avec Lily Rafaralahy, ils étaient trois conseillers municipaux à participer à ce rassemblement.
Selon une source interne au Sénat, la Direction de la législation et des études (DLE) a déposé plainte après une tentative d’accès jugée « de force » dans l’enceinte du Palais.
Arrestation et audition
Les deux élus ont été interpellés alors qu’ils se rendaient à la Préfecture après avoir déposé une demande d’autorisation de manifestation auprès de la Mairie. À quelques mètres seulement de la sortie de l’Hôtel de Ville, ils ont été arrêtés par des hommes en civil descendus d’un 4x4 blanc. Selon une source policière, il s’agissait d’éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale.
Après leur arrestation, les deux conseillers ont été conduits séparément pour être interrogés : Clémence Raharinirina à Fiadanana et Faniry Alban Rakotoarisoa à la Brigade criminelle de la Police nationale à Anosy. Leurs auditions ont porté sur les circonstances de la manifestation et sur la tentative d’accès au Palais d’État.
L’affaire a rapidement suscité des réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de soutiens de l’opposition et de citoyens suivant de près le dossier.
Les deux conseillers municipaux avaient prévu d’organiser une manifestation le 25 septembre à Ambohijatovo, destinée à attirer l’attention sur les problèmes de délestage et de coupures d’eau récurrentes dans la capitale.
Le contrôle judiciaire permet à la procédure de se poursuivre tout en laissant aux élus la possibilité de respecter les démarches légales dans l’attente de leur procès.
Reste à savoir si, après cette arrestation, ces élus municipaux maintiendront leur mouvement.
Tsilaviny Randriamanga