TÉLÉTRAVAIL - Les compétences numériques recherchées à l’international

Un  jeune en télétravail, en pleine discussion  avec une entreprise internationale.

Le télétravail offre de nouvelles opportunités aux jeunes Africains. De plus en plus d’entreprises étrangères se tournent vers le continent pour recruter des talents numériques compétents, dynamiques et prêts à travailler à distance.

Un rapport publié en septembre 2025 par le cabinet Rayda révèle que près de 63 % des sociétés internationales collaborent déjà avec des Africains en « full remote ». Les métiers les plus recherchés vont du développement de logiciels à la Data Science, en passant par le design numérique. La maîtrise de l’anglais et du français constitue un atout supplémentaire pour faciliter les échanges à l’international.

Les raisons sont claires. Embaucher en Afrique coûte moins cher que dans les marchés occidentaux, tout en donnant accès à une main-d’œuvre qualifiée. Autre atout : la jeunesse de la population. Avec un âge médian d’à peine 20 ans, l’Afrique est un vivier de « digital natives », habitués aux technologies.

Mais le quotidien des télétravailleurs n’est pas toujours simple. Les coupures d’électricité et les connexions Internet instables compliquent parfois les missions. À Madagascar comme ailleurs, ces difficultés freinent le travail en continu. Pourtant, les jeunes restent motivés et s’adaptent. Beaucoup travaillent avec des batteries de secours ou trouvent des espaces de coworking équipés.

Montants attrayants

Les salaires varient selon l’expérience. De 400 000 ariary à 4 000 000 ariary ou plus, ces montants attirent, mais ils restent souvent inférieurs aux rémunérations occidentales, ce qui explique l’intérêt des employeurs.

À Antananarivo, l’exemple d’Intelcia illustre cette tendance. L’entreprise a lancé sa « Caravane de l’Emploi » le 27 septembre. Toute une journée, ses recruteurs se sont déplacés dans trois quartiers de la capitale pour rencontrer directement les candidats. Plus de 200 postes sont proposés. L’idée, d’après un responsable, c’est de rapprocher l’emploi des jeunes et de donner à chacun une chance de décrocher un entretien, sans longs déplacements ni démarches complexes. Dans d’autres centres de recrutement, une vingtaine de jeunes se présentent chaque jour, espérant décrocher un entretien ou découvrir de nouvelles opportunités professionnelles.

Irina Tsimijaly

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