SANTÉ REPRODUCTIVE - Les contraceptions de courte durée privilégiées

Le planning familial suscite l’intérêt des femmes. Ces dernières choisissent la contraception de courte durée pour la limitation des naissances.

Une sage-femme introduit un moyen de contraception à une femme.

Des femmes faisaient la queue devant le bureau des sages-femmes d’un Centre de santé de base (CSB) à Atsimondrano, un mercredi de ce mois, afin de bénéficier de services de contraception. La plupart d’entre elles avaient accouché récemment. 

« Je suis venue ici choisir une méthode contraceptive, car la sage-femme qui s’est occupée de mon accouchement m’avait conseillé de revenir une fois mes règles réapparues », explique l’une d’elles.

Parmi les femmes assises, plusieurs s’étaient déjà informées sur les différentes méthodes contraceptives et avaient pris leur décision. « J’opte pour l’injection, car elle est très efficace et ne nécessite qu’une seule injection tous les trois mois », explique Fiononana, une mère de famille.

C’est une excellente option pour les femmes qui ont du mal à se souvenir de prendre une pilule quotidienne. Elle constitue également une alternative sûre pour celles qui ne peuvent pas utiliser de contraception contenant des œstrogènes, et elle peut réduire les douleurs et l’abondance des règles, indique Marinah Razafindravao, agente communautaire.

Une priorité

Lors de la cérémonie de remise de matériel roulant au ministère de la Santé publique au CCI Ivato, mercredi dernier, le président de la République, Andry Rajoelina, a rappelé que la planification familiale demeure une priorité. Le taux de couverture contraceptive est passé à 58 %, contre seulement 

20 % il y a quelques années. L’objectif est de prévenir les naissances non planifiées, qui aggravent la pauvreté dans de nombreuses familles, notamment dans le Sud, où la malnutrition reste un problème majeur.

Le gouvernement vise 5,1 millions d’utilisateurs réguliers de la planification familiale d’ici 2028. L’accès limité aux services, les ruptures récurrentes des intrants, la crainte des effets secondaires, ainsi que les barrières culturelles et religieuses, constituent des obstacles qu’il faudra surmonter pour atteindre cet objectif ambitieux.

Mialisoa Ida

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