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La porte d’un magasin à Analakely, renforcée. |
Plusieurs magasins ont été complètement vidés, non pas à la suite de pillages, mais par précaution, depuis le 25 septembre. Leurs propriétaires ont volontairement retiré toutes les marchandises. « Nous craignons les vandales, alors nous avons décidé de transporter nos articles à la maison, en attendant que la situation s’améliore », explique Lanto Andriantiana, vendeur d’accessoires électroniques au marché du Pochard à Soarano, vendredi. Des commerçants de lunettes à Andravoahangy, des vendeurs de vêtements, d’accessoires de bureau et de meubles à Antaninandro, des détaillants de vêtements à Antanimena et à Soarano, ainsi que des vendeurs de produits de première nécessité à Soamanatombo Mahamasina, ont tous été vus en train de transporter leurs marchandises hors du marché.
« Les nôtres ont été placées chez des familles, car ici ce n’est plus sécurisé. On ne sait plus distinguer les simples manifestants des saccageurs », témoigne Toky, gérant d’un multiservice à Andravoahangy Ambony. D’autres commerçants ont ramené leurs articles chez eux.
Soudures
Ceux qui n’ont pas pu déplacer leurs marchandises ont mis en place des mesures de sécurité supplémentaires. Plusieurs commerçants à Analakely et à Bemasoandro Itaosy ont verrouillé les portes de leurs magasins en les soudant. « Nous n’avons pas d’endroit où stocker tous nos articles, alors nous avons ajouté des cadenas et des barres en fer aux portes », explique Laurent, quincailler. La prévention du vandalisme ne se limite pas à Antananarivo. À Toamasina où des actes de pillage ont été observés, certains commerçants ont également soudé les portes de leurs boutiques.
Plusieurs activités restent suspendues après les événements du 25 septembre.
« Nous sommes sans revenus, il faut donc se serrer la ceinture en attendant que la situation se stabilise », déplore Claude, commerçant de lunettes à Andravoahangy. Les commerçants restent les plus touchés par ces pillages et actes de vandalisme. « Nous demandons un renforcement de la sécurité, car nous ne pouvons pas fermer éternellement », lance Malala, gérante d’une boutique à Antaninandro.
Miangaly Ralitera