Hier, en pleine tension sociale, les maisons d’une sénatrice et de deux députés du régime ont été incendiées. Des témoignages indiquent une origine criminelle.
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À l’intérieur d’une des maisons saccagées. |
Trois résidences appartenant à une sénatrice et à deux députés ont été la cible d’incendies volontaires hier, en marge des manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité. Ces actes criminels, survenus à Ampasanimalo, Ambohidahy-Ankadindramamy et Andoharanofotsy, ont causé d’importants dégâts matériels.
Dès le début de l’après-midi, une atmosphère électrique s’est installée dans plusieurs quartiers. Des groupes de manifestants, exaspérés par les délestages, ont commencé à se rassembler, scandant des slogans et bloquant certaines voies. Des cris, des klaxons et des pas précipités résonnaient dans les rues, tandis que des fumées noires s’élevaient au-dessus des toits, signalant les premiers foyers d’incendie. L’odeur âcre du plastique et du bois brûlés se répandait déjà dans l’air.
Insécurité ambiante
Le rez-de-chaussée de la maison de la sénatrice, à Ampasanimalo, a été ravagé par les flammes. Des biens de valeur ont été détruits et divers objets déclarés volés. Des témoins affirment avoir aperçu des individus suspects aux abords du domicile peu avant l’incendie. Grâce à l’intervention des riverains, le feu a été maîtrisé avant d’atteindre l’étage. Aucun blessé n’est à déplorer.
Peu après, le domicile d’un député à Ambohidahy-Ankadindramamy a été la proie des flammes. Des hommes masqués auraient mis le feu à la maison, avant que des individus du quartier ne s’introduisent pour la saccager et dérober des biens. L’insécurité ambiante a empêché l’intervention des sapeurs-pompiers, laissant l’incendie se propager librement. La villa a été consumée, ainsi que quatre véhicules stationnés dans la cour. Les occupants étaient absents, et les agents de sécurité ont pris la fuite face à la foule.
À Andoharanofotsy, la maison d’un autre député a également été attaquée. Des voitures ont été brûlées dans l’enceinte du domicile, et les dégâts sont jugés considérables. Les circonstances exactes de l’incendie restent à éclaircir, mais les forces de l’ordre n’excluent pas une coordination entre ces différents actes de vandalisme.
Gustave Mparany