ÉDUCATION - Des projets d’amélioration structurelle en cours

À la veille de la rentrée scolaire, de nouveaux projets et mesures pour l’éducation ont été présentés à l’inauguration de l’EPP Manarapenitra d’Andakabe, à Morondava.

La ministre de l’Éducation nationale expliquant le déroulement de la réhabilitation de l’EPP d’Andakabe au chef de l’État, samedi.

Dans la liste de ces projets en cours, la Transformation de l’accès et de l’apprentissage à Madagascar ou Talim a été évoquée durant l’événement de samedi. Cofinancée par la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation pour un montant total de 185 millions de dollars, Talim vise à améliorer « la qualité de l’enseignement et la gestion des enseignants, les infrastructures scolaires et les environnements d’apprentissage, ainsi que la gouvernance du secteur de l’éducation ».

Le but étant d’augmenter le taux d’achèvement scolaire et d’améliorer les résultats d’apprentissage au niveau de l’enseignement primaire dans tout le pays. Soixante-quatre Circonscriptions scolaires (Cisco) seront chacune dotées de quarante nouvelles salles de classe, en plus de celles construites avec les ressources propres de l’État, selon la ministre Sahondrarimalala, en ajoutant que : « Au cours des six dernières années, huit mille dix-neuf salles de classe ont été construites par l’État, soit une moyenne de mille trois cent trente-six par an ».

Outre l’édification de nouveaux établissements scolaires, l’État s’attelle aussi à la réhabilitation et à la modernisation de ceux déjà existants, ajoute la ministre. L’EPP d’Andakabe en est un exemple. Construite en 1906, l’EPP d’Andakabe vient d’être entièrement rénovée et entre dans l’ère 2.0 avec du matériel didactique numérique, en plus des ouvrages scolaires.

Une priorité

Concernant les ressources humaines, la ministre de l’Éducation nationale indique sur son compte Facebook que : « Dans le cadre d’une massification de la formation des enseignants, désormais, tous les enseignants sans qualification pédagogique et ce, sans exception, seront amenés à suivre une formation pédagogique de 300 heures pour obtenir une attestation de maîtrise de compétences minimales et une autorisation d’enseigner, suivie d’une formation pédagogique obligatoire gratuite de deux ans pour les enseignants du préscolaire, du primaire et du collège ».

Par ailleurs, elle affirme que, « dans le cadre d’une stratégie mise en vigueur depuis ce mois-ci », vingt-deux mille enseignants FRAM  intègreront la liste des enseignants non-fonctionnaires subventionnés par l’État (ENF-S), dans les trois ans à venir. À entendre la ministre Sahondrarimalala, il faudra d’abord obtenir le certificat indiqué préalablement pour prétendre devenir ENF-S. Ces vingt-deux mille nouveaux viendront s’ajouter aux vingt-six mille enseignants qui bénéficient déjà de la subvention étatique.

« Cette initiative allégera la charge des parents, puisque la contribution parentale [au sein des établissements publics], dans la majorité des cas, est destinée à payer le salaire des enseignants FRAM », explique la ministre de l’Éducation nationale. Elle soutient que l’État compte accélérer le recrutement des enseignants au sein de la fonction publique. Aussi, pour les trois prochaines années, vingt-six mille postes budgétaires sont destinés aux enseignants, précise-t-elle, rappelant au passage que, jusqu’ici, l’administration Rajoelina a recruté dans les rangs des fonctionnaires trente-six mille enseignants.

Garry Fabrice Ranaivoson

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