Harena Resources détient désormais 100 % du projet de terres rares d’Ampasindava, dans le nord-ouest de Madagascar. L’entreprise, cotée à Londres, veut en faire une alternative aux approvisionnements chinois.
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Le projet de terres rares d’Ampasindava. |
Le 28 août, Harena Resources a annoncé avoir acquis les 25 % de parts restantes du projet d’Ampasindava, situé dans le nord-ouest de Madagascar. La société détient désormais l’intégralité du gisement, dont les ressources sont évaluées à 606 000 tonnes d’oxydes de terres rares (TREO). Anciennement connue sous le nom de Citius Resources, Harena est cotée à la Bourse de Londres. Cette opération place donc directement le projet dans le champ d’intérêt des capitaux britanniques.
L’objectif affiché par l’entreprise est de faire d’Ampasindava une source d’approvisionnement alternative sur un marché largement dominé par la Chine. Une étude de faisabilité est en cours et devrait être achevée d’ici au troisième trimestre 2025, avant une étude définitive prévue début 2026. Le plan industriel prévoit une exploitation capable de produire 5 000 tonnes de TREO par an à l’horizon 2028. L’investissement nécessaire est estimé à 143 millions de dollars.
En parallèle, Harena mène une évaluation environnementale et sociale. Conformément au Code minier adopté en 2023, l’État malgache bénéficiera d’une participation gratuite de 10 % et d’une redevance de 5 %, ce qui devrait accroître les retombées économiques du projet pour le pays.
Des étapes encore nécessaires
Si les ambitions de Harena Resources sont élevées, plusieurs démarches demeurent indispensables. Pour l’heure, l’entreprise n’est pas membre de la Chambre des mines, une adhésion qui confère une voix collective, un accès à des ressources stratégiques et une légitimité renforcée dans un secteur sensible et fortement encadré.
Le secrétaire général de la Chambre des mines, Carl Andriamparany, rappelle que la société n’en fait pas partie : « Le permis d’Ampasindava est encore un permis de recherche. Il appartenait auparavant à Renova, qui l’a cédé à Harena Resources », souligne-t-il.
Il précise également que le lancement effectif d’une exploitation nécessite deux autorisations majeures : un permis d’exploitation et un permis environnemental. Leur délivrance dépendra notamment des résultats des études de faisabilité et des évaluations environnementales actuellement en cours.
Dans les prochaines années, l’Office national de l’environnement et le ministère des Mines auront un rôle central à jouer dans ce processus. Si les conditions sont réunies, Ampasindava pourrait s’imposer comme un pôle stratégique de la production mondiale de terres rares, un secteur au cœur des transitions énergétiques et technologiques.
Irina Tsimijaly
Enquête de faisabilité avec les résultats au troisième trimestre de 2025?
RépondreSupprimerEncore 3 semaines !, donc c'est short pour le résultat mais !
Une "promesse" du DJ ?