DANSE - Michèle Ange réalise son projet grâce à la COI

Une Malgache boursière de la COI, Michèle Ange Ralaiheilinarivony incarne l’audace. En formation à La Réunion, elle valorise la danse malgache.

La chorégraphe Michèle Ange Ralaiheilinarivony a obtenu une bourse attribuée par la COI.

À seulement quelques mois de la fin de sa formation à La Réunion, Michèle Ange Ralaiheilinarivony continue de tracer un parcours qui force le respect. Sélectionnée d'être parmi les danseurs venus d'autres îles, elle est la seule Malgache à bénéficier de la bourse d’études attribuée par la COI. « C’est une grande joie, mais aussi une lourde responsabilité, car je représente seule Madagascar », confie-t-elle. 

Durant six mois, elle perfectionne sa technique dans les grandes disciplines de la danse comme le classique, le contemporain, le modern’ jazz, le hip-hop et autres pour décrocher un certificat international reconnu. 

Artiste pluridisciplinaire

Mais au-delà de l’apprentissage, l’artiste nourrit une ambition : développer ses propres créations chorégraphiques. Elle travaille notamment sur deux concepts inédits, Fola-batana et Rebobinage, qu’elle souhaite partager avec les danseurs malgaches et internationaux après son retour au pays. 

Leader du collectif AngeEcho, professeure de danse et de musique, Michèle Ange a commencé à danser dès l’âge de 4 ans. Formée notamment au sein de la compagnie Rary Madagascar, elle a exploré l’improvisation, la composition et l’analyse du mouvement. Depuis 12 ans, elle transmet cette passion avec une pédagogie qui place la sensibilité artistique de l’élève au cœur du processus. « Enseigner, c’est une création en soi », aime-t-elle rappeler. Loin de se cantonner à la salle de classe, elle multiplie les expériences artistiques : résidences, spectacles, stages et même battles expérimentales où elle a récemment décroché une première place en février. 

Aujourd’hui, sa démarche se situe à la croisée de la danse contemporaine et de l’expression libre. Elle puise dans l’identité, la mémoire corporelle et l’émotion pour façonner une signature singulière. Son prochain défi: une création autour de Telonohorefy qui sera présentée lors d’un festival de danse à La Réunion en novembre 2025. À travers ses projets, Michèle Ange poursuit un objectif clair : construire une danse vivante, accessible, profondément enracinée dans la culture malgache mais ouverte au monde. 

Nicole Rafalimananjara

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