INFRASTRUCTURES - L’extension du port de Toamasina achevée à 71 %

Projet majeur pour Madagascar, l’agrandissement du premier port du pays, financé en grande partie par le Japon, devrait tripler sa capacité d’accueil d’ici 2026.

Les  membres du comité pour l’extension du port ont effectué une visite  du chantier jeudi.

Le chantier du port de Toamasina, considéré comme l’un des projets d’infrastructures les plus importants du continent, progresse. Selon la Société du port autonome de Toamasina (SPAT), le taux d’avancement des travaux atteint désormais 71 %.

Estimée à 639 millions de dollars, l’extension du port entame une nouvelle phase stratégique. Réuni en fin de semaine, le comité de pilotage a confirmé l’avancement du projet, jugé indispensable face à l’intensification du trafic. « Les flux de marchandises au port de Toamasina affichent une croissance de 16 % par an. L’augmentation constatée du trafic, confirmée par les prévisions de la JICA, rend nécessaire l’adaptation des infrastructures », souligne la SPAT.

Un projet stratégique pour l’économie malgache

Le port de Toamasina concentre près des trois quarts des échanges maritimes de la Grande Île avec l’international. Les schémas directeurs de l’extension ont été conçus pour anticiper un trafic en constante augmentation sur plusieurs décennies.

La seconde phase du chantier, actuellement en cours, prévoit notamment la mise en place d’un terre-plein de 10 hectares destiné au dépôt de conteneurs sur le récif Hastie. Elle inclut également la construction d’un quai à conteneurs, baptisé C4, long de 470 mètres et profond de 16 mètres, ainsi qu’un terminal à conteneurs (TAC).

Avec ces nouvelles infrastructures, la capacité d’accueil du port devrait tripler une fois les travaux achevés, en 2026.

Le projet bénéficie d’un financement à hauteur de 639 millions de dollars, dont 411 millions (soit 65 % du budget) sont apportés sous forme de prêt concessionnel par le gouvernement japonais, via l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Ce prêt est remboursable sur quarante ans. Le reste, environ 228 millions de dollars (35 %), est pris en charge par l’État malgache.

Cette année, les plans directeurs ont été révisés afin de compartimenter le port en zones spécifiques, selon la nature des marchandises et des activités. Une organisation censée réduire les risques de congestion et garantir que la capacité portuaire excède durablement la demande.

Itamara Otton

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