CRIMINALITÉ MARITIME  - Interpol renforce la riposte dans l’océan Indien

Interpol intensifie la lutte contre la criminalité maritime dans l’océan Indien. La semaine dernière, l’organisation a organisé une formation avancée pour les professionnels de la sécurité maritime. Baptisée Maritime Investigation Course, cette session s’est tenue à Maurice et a rassemblé des experts venus de plusieurs institutions. L’action a été soutenue par l’Union européenne et la Commission de l’océan Indien (COI) via le programme Safe Seas Africa. 

« La formation visait à améliorer la capacité des pays côtiers à sécuriser leurs espaces maritimes et à mener des enquêtes efficaces contre les crimes qui y sont commis », expliquent les responsables. 

Le danger est immense. Près de 80 % du commerce mondial transite par la mer. Et pourtant, ces eaux sont exposées à une violence invisible mais réelle. Trafic de drogue, contrebande, pêche illégale, traite d’êtres humains, autant de fléaux qui menacent la sécurité internationale. « Ces crimes nécessitent une coordination régionale forte et des moyens adaptés pour être combattus », précisent les experts. La formation a réuni des officiers spécialisés des départements d’enquête criminelle, du port de Maurice, de la MRA, de l’ADSU et de la Garde côtière nationale. 

Les participants ont appris à créer de nouveaux réseaux opérationnels, à exploiter les preuves numériques et téléphoniques et à élaborer des plans d’action précis pour contrer cette criminalité grandissante. Parallèlement à cette lutte contre les menaces, Madagascar renforce également la régulation de la pêche industrielle. Lors du Conseil des ministres du mercredi 10 septembre, le gouvernement a approuvé un accord de coopération avec l’entreprise Pêche et Froid de l’Océan Indien (PFOI). Cet accord prévoit l’utilisation de deux navires malgaches pour la pêche au thon dans les eaux nationales, avec une capacité d’environ 9 000 à 12 000 tonnes par an. Selon les organisateurs, Maritime Investigation Course s’inscrit dans une stratégie plus large. 

Irina Tsimajaly

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