CIRCULATION - L’embouteillage d’Anosizato s’aggrave

Les embouteillages restent un calvaire quotidien à Anosizato. L’application du système de double file permet de réduire le trafic, mais la situation demeure difficile.

 Un flot de motos envahit la chaussée à Anosizato.

Les axes de la RN1 sont devenus de véritables points noirs en matière de circulation dans la capitale. Chaque jour, des files de véhicules s’étendent sur plusieurs centaines de mètres, obligeant les automobilistes à patienter plus d’une heure. Entre Ankadimbahoaka et Anosizato, la route se retrouve souvent saturée dès Fasan’ny Karana ou à l’arrêt de Lalam-baovao, surtout lorsque le dispositif de « double file » est activé. À Anosizato, c’est un flot de motos qui envahit la chaussée dès que la circulation est ouverte.

Pour fluidifier le trafic, le double file montant est appliqué le matin de 5 h 50 à 6 h 15, puis de 6 h 30 à 7 h 00. À partir de 7 h 30, la circulation alterne entre double montant et double descendant, avec un point de régulation fixé à « Mateza tôle ». Ces mesures restent en place jusqu’au retour à un trafic normal, indique une source.

L’après-midi, le dispositif reprend à 15 h 45, 16 h 30 et 17 h 00, avec à chaque fois une phase de double montante suivie d’un double descendant. À 17 h 00, le double montant dure vingt minutes avant de laisser place à un important double descendant, moment où les flux sortants de la capitale atteignent leur maximum. 

« Mais parfois, l’horaire n’est pas du tout respecté ; il arrive que le double dure jusqu’à 45 minutes. Cela perturbe notre quotidien », déplore une mère de famille utilisant régulièrement cet axe.

Une habitude

« Le double est idéal, vu l’étroitesse de la route. Il faut s’organiser le matin pour en faire partie. Si on rate le coche, il faut attendre plusieurs heures avant de pouvoir sortir de là. Les habitués connaissent les horaires, tant pis pour les retardataires », confie un père de famille originaire d’Alakamisy Fenoarivo et travaillant en ville.

Ce rythme est devenu une habitude pour certains. Pour un salarié qui prend le bus, cela implique de partir 2 h 50 à l’avance. Le soir, le trajet de retour peut encore durer trois heures. « Mais avec la construction du flyover, le trafic pourrait disparaître et la circulation redevenir fluide, permettant aux riverains de vivre plus sereinement », indique un usager de la route.

Cependant, malgré les efforts des agents de circulation, plusieurs facteurs compromettent l’efficacité du dispositif. Parmi eux, des conducteurs indisciplinés ignorent les consignes et continuent d’avancer à contresens, réduisant à néant l’objectif de fluidité. Les scooters, eux aussi, tentent de se faufiler entre les véhicules, frôlant parfois l’accident.

Mialisoa Ida

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