Des crédits ont été alloués aux ministères de la Culture et de la Jeunesse pour financer des projets prioritaires. Ces ajustements respectent les règles financières et assurent une répartition équitable des fonds.
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Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Marson Moustapha Abdulah. |
Lors du Conseil du gouvernement du mardi 2 septembre, au Palais d’État de Mahazoarivo, plusieurs décrets de transfert de crédits ont été adoptés, réaffectant des fonds déjà inscrits dans le budget initial des ministères.
Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé le transfert de 287 821 704 ariary au ministère de la Communication et de la Culture, ainsi que 400 453 206 ariary au ministère de la Jeunesse et des Sports. Ces crédits, destinés à des dépenses de fonctionnement et de transferts, sont désormais disponibles pour répondre à des besoins urgents.
Un responsable ministériel a expliqué : « Par décret, le transfert peut se faire au niveau du Conseil. Le crédit est déjà prévu dans la Loi de Finances Initiale, mais son utilisation peut être réaffectée selon l’urgence. » Pour illustrer ce mécanisme, il donne un exemple concret : « L’argent prévu pour des kits scolaires peut être transféré pour réparer une salle de classe dont le toit a été détruit par un cyclone. Le budget reste celui du ministère concerné, mais son usage s’adapte aux besoins prioritaires. »
Selon les règles de déontologie financière, des exceptions existent en cas d’état d’urgence ou de dérogation. C’est cette dernière disposition qui a permis la mise en œuvre de ces transferts.
Flexibilité
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Marson Moustapha Abdulah, a souligné que cette flexibilité s’applique selon l’organisation interne de chaque ministère : « Si le ministère souhaite couvrir certaines dépenses et que le budget initial est insuffisant, c’est possible. Cela dépend de l’organisation du ministère. »
Il a précisé que, dans le cas du MJS, le montant transféré reste modeste par rapport aux besoins réels : « Cette somme n’est même pas suffisante pour un voyage complet de l’équipe nationale de rugby. Pour 35 joueurs et 10 membres, il faudrait au moins 600 à 700 millions d’ariary. » Le transfert vise avant tout à officialiser l’allocation des fonds internes, après des échanges et demandes effectués une semaine plus tôt auprès du Conseil des ministres. « Trois étapes sont nécessaires : l’approbation, l’émission de l’ordre de paiement et la conversion en dépense réelle », explique le ministre.
Il a également insisté sur l’équité dans la répartition : « Tous les programmes reçoivent leur part : Barea, basket, robotique, e-sport, et ainsi de suite. Il n’y a pas de traitement de faveur. » Les ministères doivent toutefois respecter les règles de déontologie financière, incluant les exceptions, l’état d’urgence et les dérogations. Au sein de son département, le ministre affirme privilégier la transparence, précisant que ce budget sera notamment utilisé pour l’haltérophilie, la natation et le tennis de table.
Irina Tsimijaly