AMBONDRONA - Des gendarmes agressent un journaliste

Les rixes lors de la manifestation populaire ce jeudi ont vite tourné au vinaigre. Des gendarmes ont agressé un journaliste reporter d’images de L’Express de Madagascar.

Il est treize heures pile, jeudi, quand les manifestants tentent une incursion en face des escaliers d’Ambondrona. Quelques gendarmes du Groupement de sécurité et d’interventions spécialisées (GSIS) sont en train de disperser la foule. Notre journaliste reporter d’images prend plusieurs clichés sur les lieux, quand soudain il est interpellé et violenté par un gendarme portant l’uniforme du GSIS. Un autre journaliste ayant assisté à la scène rapporte que le gendarme en question était blessé à la tête, sans doute par les jets de pierre de la foule. Le gendarme en question a ensuite tenté de s’en prendre à l’autre journaliste, mais il s’est arrêté brusquement. Il s’en est ensuite pris à un véhicule lambda. « Il a ouvert la portière puis il a donné des coups de pied au conducteur », confie un manifestant. Le cliché en question a aussi été immortalisé par les nombreux téléphones et les appareils photo des journalistes qui étaient présents sur place.

L’Ordre des journalistes de Madagascar condamne avec fermeté cet acte. Dans un communiqué publié hier, l’OJM dénonce cet acte. Une action qualifiée de violente par l’Ordre. 

« Les journalistes ont le droit de se renseigner et de collecter des informations sans qu’ils ne soient inquiétés. La profession de journaliste est protégée par la loi », indique l’Ordre.

L’OJM appelle aussi les autorités compétentes à ouvrir rapidement une enquête afin de « connaître les responsables et les traduire en justice ». Sur le terrain, le commandement de la gendarmerie a été interpellé par la presse. Les responsables sont restés très évasifs, mais ont indiqué veiller à la sécurité de tous les journalistes dans l’exercice de leur fonction. Ils ont également voulu instaurer des dispositifs permettant à la presse de se situer derrière les forces de défense et de sécurité.

L’OJM a également rappelé aux journalistes de porter et de mettre en évidence des signes distinctifs comme leurs badges et les brassards « presse » distribués par l’Ordre.

L'Express de Madagascar

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne