Privés d’un stade homologué à Antananarivo, les Malgaches délocalisent leurs matches à domicile au Maroc, avec un calendrier crucial pour leurs ambitions en septembre.
| Les Barea joueront leurs deux prochains matches au stade Larbi Zaouli, au Maroc. |
Coup dur pour le football malgache. Faute d’homologation du stade Barea à Antananarivo, les Barea A devront disputer leurs prochaines rencontres dites « à domicile » au Maroc, dans le cadre des 7e et 8e journées des qualifications pour la Coupe du monde 2026.
Le terrain Larbi Zaouli de Casablanca accueillera les deux rendez-vous de septembre, le 4 face à la République centrafricaine, puis le 8 contre le Tchad. Deux matches prévus à 20 heures, heure de Madagascar, qui pèseront lourd dans la quête d’une qualification historique pour le Mondial 2026.
Avec dix points pris en six journées, Madagascar occupe actuellement la troisième place du groupe I, derrière le Ghana (15 points) et les Comores (12). Le Mali suit de près (9 points), tandis que la Centrafrique (5) et le Tchad (0) ferment la marche.
Sur le papier, cette position donne un léger avantage psychologique aux Malgaches, mais elle reste fragile. Le moindre faux pas pourrait reléguer les Barea dans l’ombre de concurrents directs mieux armés.
L’arrivée de Corentin Martins à la tête de la sélection a donné des résultats contrastés. Sa première sortie avait redonné de l’espoir avec une large victoire de 4-1 contre la Centrafrique, mais le revers 0-3 face au Ghana a rappelé l’écart qui sépare encore Madagascar des cadors du continent. Les deux prochains rendez-vous à Casablanca doivent permettre aux Barea de capitaliser contre des adversaires réputés plus accessibles.
Un calendrier favorable
En cas de victoire face à la Centrafrique puis contre le Tchad, Madagascar totaliserait 16 points, un total qui le placerait dans la roue du Ghana et des Comores. D’autant plus que la fenêtre de septembre offre un calendrier favorable : Ghana-Mali et Mali-Comores vont s’affronter, laissant inévitablement des points en route. Une opportunité pour les Barea, à condition de ne pas céder sous la pression.
Mais l’équation est loin d’être simple. Jouer loin de ses bases prive Madagascar de son douzième homme, ce public qui transforme habituellement Mahamasina en forteresse bouillante. Au Maroc, l’atmosphère sera neutre, voire hostile : un double handicap, psychologique et logistique. Les joueurs devront puiser en eux-mêmes l’énergie nécessaire pour compenser cette absence de soutien.
Au-delà de septembre, la route restera longue : quatre matches attendent encore les Malgaches, dont une conclusion délicate contre le Mali en octobre. Le rêve mondialiste se jouera donc sur des détails: constance, mental et capacité à saisir les opportunités.
Donné Raherinjatovo