Les autorités de Nosy-Be et le gouverneur ont constaté de visu les engins déjà visibles sur la piste rurale du fokontany Mangirankirana. |
Face à la dégradation croissante des routes secondaires au niveau de certaines communes rurales ou urbaines, le gouvernorat de la région Diana opte pour une stratégie pragmatique et durable visant à réhabiliter et à ouvrir des routes communales prioritaires.
Il s’agit de la valorisation de ses propres engins de travaux publics, dons de l’État, pour accélérer la réhabilitation des infrastructures routières communales. En fait, la région affiche une volonté politique claire. Ces engins ne doivent pas dormir dans les garages ou dans les parkings pour être rouillés ou sur quatre roues, mais être au service du développement régional, comme c’est le cas de ceux du BNGRC.
Depuis le début de la saison sèche, elle passe à l’action en mobilisant ces matériels et équipements pour réhabiliter les routes rurales. Depuis l’acquisition de ces engins, plusieurs chantiers ont été lancés, chaque année, dans les communes enclavées, mobilisant bulldozers, niveleuses, camions-bennes et compacteurs appartenant au parc de la région. Une démarche qui vise à réduire les coûts d’intervention, renforcer l’autonomie logistique de la collectivité, et surtout répondre rapidement aux besoins urgents des populations rurales.
Les travaux ont démarré dans plusieurs communes, grâce à une synergie entre le gouvernorat et les collectivités locales. Un cadre de coopération a été mis en place avec tous les maires, à travers un dispositif d’appui technique, logistique et humain (carburant, ouvriers, etc.). Chaque commune bénéficie de cette dynamique, sans exclusion.
Les opérations incluent la réhabilitation des routes endommagées, l’ouverture de nouvelles pistes d’accès stratégiques, et la facilitation des déplacements vers les zones enclavées.
À la demande du maire et des responsables locaux, les travaux de terrassement ont débuté dans les arrondissements de Nosy Be où il existe déjà 28 kilomètres de pistes rurales, entièrement réhabilités grâce à ces engins. Ces travaux ont permis de lever de nombreux obstacles à la circulation dans des zones auparavant enclavées mais à fort potentiel économique.
Des impacts visibles
La réhabilitation et l’ouverture des routes communales constituent aujourd’hui un levier essentiel pour le développement du territoire. L’impact est immédiat. Dès qu’une route est remise en état ou ouverte à la circulation, les habitants en ressentent les bénéfices : déplacements facilités, accès aux marchés et aux services publics, désenclavement des villages isolés. Les écoliers peuvent rejoindre leur établissement sans difficulté, les femmes enceintes ou les malades graves peuvent être évacués à temps vers les centres de santé, et les producteurs peuvent écouler leurs récoltes sans craindre les pertes liées à l’enclavement. Dans certaines zones reculées, la circulation des taxis bajaj est désormais possible là où cela paraissait inimaginable il y a peu encore.
Longtemps négligées ou délaissées, ces infrastructures de proximité retrouvent toute leur importance à travers les efforts des collectivités pour désenclaver les zones rurales et améliorer les conditions de vie des populations.
« Nos routes sont les veines de l’économie locale. Chaque tronçon réhabilité signifie qu’un marché qui devient accessible, un élève qui va plus facilement à l’école, un malade qui peut rejoindre un centre de santé », témoigne le maire de la commune urbaine de Nosy Be, Aly Aboudou.
Raheriniaina