Le corps d’une femme, présentant de multiples blessures à l’arme blanche et partiellement dénudé, a été retrouvé hier matin à Ankadimbahoaka.
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La police et le Bureau Municipal d’Hygiène ont constaté le corps. |
Découverte macabre. Vers 7 heures, des passants ont aperçu le corps sans vie d’une femme près de l’arrêt Fasika, à proximité de la voie ferrée. Alertés, des policiers de la circulation sont intervenus pour sécuriser les lieux.
Selon les premières constatations, la victime, âgée d’une trentaine d’années, aurait été tuée durant la nuit. Elle portait plusieurs plaies au niveau du cou, de la poitrine et du dos. La partie inférieure de son corps était dénudée et des traces de sang visibles sur son visage. À quelques mètres, un couteau ensanglanté, présumé être l’arme du crime, a été retrouvé, ainsi que ses chaussures.
Insécurité chronique
Son identité reste à confirmer. Des riverains affirment qu’il s’agirait d’une travailleuse de nuit du secteur. Selon la police, elle aurait vécu récemment à Anosimahavelona, après une séparation conjugale, et auparavant à Saropody, mais se trouvait désormais sans domicile fixe.
Le mobile du crime demeure incertain. De l’argent a été retrouvé dans ses vêtements, ce qui semble écarter la piste du vol. La Brigade criminelle et le Bureau municipal d’hygiène ont été saisis de l’enquête.
Le lieu est connu pour son insécurité récurrente. De jour comme de nuit, passants et riverains y sont régulièrement la cible d’agressions. Le site est également identifié comme un lieu de prostitution, où des femmes vivent dans des abris précaires servant de chambres improvisées.
Ce contexte de marginalisation accroît leur vulnérabilité aux violences, souvent commises dans l’indifférence. L’absence d’éclairage public dans la zone favorise également ces actes criminels.
Les habitants appellent une nouvelle fois à un renforcement de la présence policière dans ce secteur jugé à haut risque.
Gustave Mparany