Un premier suspect a été arrêté à Itaosy dans le cadre de l’enquête sur le triple meurtre survenu dans le district de Vatomandry.
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Les lieux de la découverte macabre. |
Un premier suspect a été arrêté à Itaosy dans le cadre de l’enquête sur le triple meurtre survenu dans le district de Vatomandry. Les premières avancées de l’enquête, ouverte après la découverte des corps samedi à Sahamatevina, dans la commune de Vatomandry, indiquent que le mobile du crime serait un conflit foncier latent opposant les victimes — un colonel retraité, sa femme et un individu non identifié — à certains de leurs employés agricoles.
L’un des suspects, un homme de 35 ans, a été interpellé à Itaosy peu après la découverte des corps. Le différend entre l’ancien gendarme et ses ouvriers, sur une concession rurale de Vatomandry, aurait dégénéré. Le suspect arrêté aurait agi avec la complicité d’autres personnes originaires de Manakara et d’Antananarivo, actuellement en fuite.
Tout a commencé le 26 juin, lorsque les proches des victimes, sans nouvelles d’eux, ont alerté la gendarmerie de Vatomandry. Des recherches ont immédiatement été engagées, avec un accent particulier sur l’axe RN 11 A, que les victimes auraient emprunté à bord de leur 4x4.
Le 28 juin au matin, vers 7h50, des villageois ont signalé une odeur nauséabonde persistante ainsi qu’une concentration inhabituelle de mouches autour d’une habitation en matériaux traditionnels, près du croisement d’Antokotelo, dans le fokontany de Niarovana II.
Commis ailleurs
À l’intérieur de la maison, les gendarmes ont découvert trois corps en état de putréfaction avancée, étendus au sol en position allongée. Il s’agissait du colonel âgé de 72 ans, de son épouse de 70 ans, et d’un troisième individu non identifié. Les trois victimes présentaient des blessures profondes causées par des objets tranchants au niveau de la tête, du cou et des membres supérieurs. Selon les premières constatations, les décès remonteraient à environ six jours avant la découverte.
La porte de l’habitation était cadenassée de l’extérieur. Aucun désordre ni trace de lutte n’a été relevé à l’intérieur, ce qui renforce l’hypothèse que les meurtres aient été commis ailleurs, puis que les corps aient été transportés et dissimulés dans cette maison.
Les téléphones portables des défunts ont disparu. Les gendarmes ont lancé des réquisitions auprès des opérateurs téléphoniques afin de tenter de les géolocaliser et d’identifier les personnes actuellement en possession des appareils.
Dans la soirée du 28 juin, les dépouilles ont été rapatriées à Antananarivo pour des examens complémentaires.
Gustave Mparany