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Réunion annuelle du comité de pilotage de l’Afritac Sud et de l’Africa Training Institute au Novotel Ivandry. |
La réduction des dépenses publiques inefficaces s’impose comme une priorité pour les pays membres de l’AFRITAC Sud. Réunis les 30 juin et 1er juillet 2025 au Novotel Ivandry, les représentants de 13 pays d’Afrique australe, accompagnés par le Fonds monétaire international (FMI), ont discuté des moyens concrets pour alléger la pression sur les budgets nationaux.
« L’objectif est de mieux maîtriser les finances de l’État, sans alourdir la charge fiscale pour la population », a déclaré RindraHasimbeloRabarinirinarison, ministre malgache de l’Économie et des Finances. Elle a rappelé que l’assistance du FMI dans ce cadre n’est pas financière, mais technique : « On parle ici de formation et de conseils pour une gestion plus rigoureuse, pas de transferts d’argent. »
L’AFRITAC Sud, centre régional d’assistance technique du FMI, fournit un appui aux gouvernements pour améliorer leur gouvernance budgétaire, leur gestion des entreprises publiques, leur politique fiscale ou encore la surveillance du secteur financier. Madagascar, qui accueille cette année la réunion annuelle du comité de pilotage, fait partie des bénéficiaires.
Subventions
Parmi les axes abordés, plusieurs concernent la réduction des dépenses jugées non prioritaires. Cela inclut notamment les subventions mal ciblées, les déficits des entreprises publiques, ou encore les exonérations fiscales sans effet mesurable.
« Il faut identifier ce qui coûte cher à l’État mais ne profite pas vraiment à la population», a souligné Sukhwinder Singh, directeur de l’Afritac Sud.
Pour Madagascar, les appuis en cours portent entre autres sur la gestion des risques budgétaires liés aux entreprises publiques, le recensement du patrimoine de l’État et la réforme de la comptabilité publique.
Le FMI accompagne aussi les administrations fiscales et douanières dans la modernisation de leurs outils de collecte, afin d’augmenter les recettes sans créer de nouvelles taxes.
« L’objectif est d’optimiser ce que nous avons déjà, pas d’ajouter une pression fiscale», a insisté la ministre malgache.
En parallèle, des formations sont proposées via l’Africa Training Institute (ATI), basé à Maurice, pour renforcer les compétences des cadres publics.
Les discussions se poursuivent jusqu’à ce jour. Un nouveau programme de travail sera validé à l’issue de la réunion, avec des engagements précis sur les domaines à renforcer pour mieux contrôler les dépenses publiques.
Irina Tsimijaly