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| Plusieurs patients sollicitent actuellement une aide financière sur les réseaux sociaux. |
Facebook est devenu un véritable refuge pour les familles confrontées à la maladie. « Chaque fois que je parcours mon fil d’actualité, je tombe sur de nombreuses publications demandant une aide financière, souvent accompagnées de photos d’enfants souffrant de cancers, d’hydrocéphalie ou d’autres types de tumeurs », témoigne Miarintsoa, un utilisateur actif de Facebook.
Mais cette vague de solidarité numérique s’accompagne aussi de dérives inquiétantes. Certaines publications peuvent en effet être frauduleuses. Des images déjà utilisées refont surface, parfois sans lien avec les cas évoqués. « Les photos qui tournent actuellement sont celles d’enfants que j’ai moi-même opérés il y a quatre ans », affirme une source médicale autorisée, hier.
Pourtant, au-delà de ces cas douteux, de nombreux appels sont authentiques. Des personnes utilisent sincèrement les réseaux sociaux pour tenter de sauver une vie. « Moi-même, j’ai demandé de l’aide sur Facebook et j’ai réussi à réunir les fonds nécessaires pour le traitement dont j’avais besoin », raconte une jeune femme reconnaissante.
Ces appels à l’aide témoignent d’une réalité douloureuse : l’absence d’un système de santé capable d’assurer une prise en charge médicale suffisante pousse les familles à exposer leur détresse en ligne. Entre espoir et urgence, elles s’en remettent à la générosité des internautes pour financer une opération chirurgicale, un traitement coûteux ou une évacuation sanitaire.
Si l’accès aux soins spécialisés était facilité, si les structures sanitaires étaient mieux équipées, ces appels déchirants seraient sans doute moins fréquents. En attendant, Facebook et d’autres plateformes restent le dernier recours de nombreuses familles en détresse. Une réalité qui appelle à la fois à la solidarité… et à la vigilance.
Mialisoa Ida