TOUSSAINT RABENALA - « Se former à l’étranger est la seule voie de réussite »

Toussaint Rabenala, ancien champion d’Afrique du triple saut et médaillé d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien, résume sa perception de l’athlétisme malgache actuel.

Toussaint Rabenala, détenteur du record du triple saut à Madagascar.

Aujourd’hui, que manque-t-il aux athlètes malgaches pour réaliser de grandes performances comme auparavant ?

Le principal problème aujourd’hui, ce sont les mauvaises conditions d’entraînement et de vie à Madagascar. Les conditions ne sont pas réunies ici pour espérer atteindre des performances de niveau mondial. Tant que les athlètes restent sur place, cela restera très difficile.

Avez-vous des recommandations pour redonner de la puissance à l’athlétisme malgache ?

La seule solution, c’est que les athlètes partent se former à l’étranger. Tous les grands athlètes malgaches d’autrefois vivaient et s’entraînaient hors du pays. Ils ne sont pas restés ici. Claudine Nomenjanahary et Sidonie Fiadanantsoa, par exemple, ont beaucoup progressé parce qu’elles se préparent à l’étranger.

Une finale olympique est-elle à la portée des athlètes malgaches avec une bonne préparation ?

Bien sûr, c’est tout à fait possible ! Cela dépend uniquement de la préparation. Jean-Louis Ravelomanantsoa l’a fait à Mexico en 1968, Nicole Ramalalanirina à Sydney en 2000, Berlioz Randriamihaja a atteint les demi-finales à Athènes en 2004… Pourquoi cela ne serait-il pas possible aujourd’hui ? Mais ce sera plutôt pour la nouvelle génération, pas avec les athlètes actuels. Personnellement, je pense que c’est du côté de l’athlétisme féminin que Madagascar a les meilleures chances.

Donné Raherinjatovo

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