TOAMASINA - Sept personnes souffrent d’intoxication alimentaire

Une toxi-infection alimentaire collective réapparaît dans la ville de Toamasina. Les victimes sont prises en charge au Centre Hospitalier Universitaire d’Analakininina.

Les victimes de l’intoxication alimentaire sont prises en charge gratuitement au CHU Analakininina.

Onze membres d’une famille de restaurateurs de rue, vivant à Cité Harras Ankirihiry, Toamasina, sont hospitalisés au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Analakininina. Ils souffrent d’une intoxication alimentaire.

« Ils ont présenté des symptômes tels que des diarrhées et des vomissements après avoir consommé des frites et du “composé” qu’ils préparaient et vendaient dans leur propre gargote », rapporte une source jointe par téléphone auprès de cet hôpital, hier.

Sept personnes, dont six adultes et un enfant, ont été admises à l’hôpital dans la nuit de jeudi, selon le rapport de l’établissement. D’autres membres de la même famille — deux adultes et deux enfants — ont rejoint l’hôpital hier après-midi.

« Leurs diarrhées et leurs vomissements persistaient sans amélioration », a ajouté la même source.

Bien que cette famille consomme ces plats quotidiennement, c’est la première fois qu’elle présente de tels symptômes, selon les informations recueillies. Par ailleurs, jusqu’à hier, aucun client de la gargote ayant consommé les mêmes plats ne s’était présenté à l’hôpital pour des symptômes similaires. Une enquête est en cours pour identifier l’origine de cette intoxication alimentaire collective.

Il s’agit du deuxième cas d’intoxication alimentaire signalé dans cette ville portuaire en moins d’un mois. À la mi-juin, six personnes avaient été admises à l’hôpital après avoir souffert de vomissements et de diarrhées, à la suite de la consommation d’un gâteau local au chocolat, le godrogodro, acheté auprès d’un vendeur ambulant.

Vigilance

Cette vague de toxi-infections alimentaires s’est propagée dans plusieurs villes en l’espace d’un mois, notamment à Toamasina, Mahajanga, Ambositra, Antananarivo, Ambatofinandrahana et Antalaha.

Une vingtaine de personnes ont perdu la vie : dix-sept à Ambositra, trois à Mahajanga et une à Toliara. D’autres victimes sont toujours en cours de traitement.

Cette série d’intoxications rappelle l’importance d’une vigilance accrue en matière d’hygiène et de conservation des aliments.

« Il ne faut jamais mélanger les aliments crus avec les aliments cuits. Ne préparez de la mayonnaise qu’avec des œufs de poule frais et de l’huile cachetée. Évitez d’en consommer au-delà de six heures après sa fabrication, ou dans les 24 heures si elle a été conservée au réfrigérateur. Il est fortement déconseillé de consommer des produits périmés, des boîtes bombées, ou dont le contenu a changé de couleur ou dégage une odeur suspecte.Les produits de charcuterie doivent être sortis de leur emballage et conservés à une température constante de 4 °C, que ce soit lors de la vente, du transport ou à la maison, avant consommation. Il est préférable de consommer des aliments bien cuits, idéalement à une température de 100 °C », recommande le Dr Hasina Rambeloson, directeur de la Promotion de la santé au ministère de la Santé publique, lors d’une émission matinale diffusée sur la chaîne nationale.

Un nouveau décès parmi les empoisonnés

Mauvaise nouvelle pour les proches des convives de la fête d’anniversaire organisée près d’Imerikasinina le 14 juin. Un nouveau décès a été enregistré parmi les empoisonnés pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA).
Cette énième victime est décédée jeudi, selon le rapport journalier de l’hôpital en date du 3 juillet. Elle survient après cinq jours de répit. Le nombre de patients encore pris en charge au sein de cet hôpital s’élève désormais à quatorze.

Miangaly Ralitera

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