Alors que l’affaire de la suspicion d’empoisonnement à Imerinkasinina continue de mobiliser l’attention publique, les réactions officielles se multiplient. Le Premier ministre Christian Ntsay, chef du gouvernement, reste pour l’heure silencieux.
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Depuis le début de l’affaire de suspicion d’empoisonnement, le Premier ministre ne s’est pas encore exprimé officiellement. |
Depuis l’éclatement de l’affaire liée à une suspicion d’empoisonnement lors d’une fête d’anniversaire au croisement d’Imerinkasinina, le Premier ministre Christian Ntsay ne s’est toujours pas exprimé officiellement. Ni communiqué, ni déclaration, ni apparition publique. Ce silence prolongé, alors que l’affaire prend une tournure à la fois judiciaire, sanitaire et politique, suscite l’interrogation, voire l’inquiétude.
En tant que chef de l’Exécutif, Christian Ntsay est responsable devant l’Assemblée nationale et chargé de coordonner l’action gouvernementale, conformément à l’alinéa 2 de l’article 65 de la Constitution. Dans un contexte de crise impliquant potentiellement des actes criminels et une alerte sanitaire, la parole du Premier ministre est attendue pour apporter des éléments de clarification, poser un cap et rassurer l’opinion.
Pourtant, ce sont d’autres membres du gouvernement qui ont été envoyés en première ligne, avec des interventions jugées par certains observateurs comme tardives et insuffisamment coordonnées. Le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, et le ministre de la Santé publique, Zely Arivelo Randriamanantany, ont fini par s’exprimer, à l’instar d’autres ministres non directement impliqués, comme la ministre de la Communication et de la Culture, Donna Mara Volamiranty, ou encore le ministre délégué en charge de la Gendarmerie nationale, général Andry Rakotondrazaka, qui ont réagi dès les premières heures.
En première ligne
Pendant ce temps, le président Andry Rajoelina s’est exprimé publiquement. Après une première intervention au mois de juin sur la chaîne nationale TVM, une nouvelle allocution présidentielle est annoncée pour ce soir, toujours sur la même chaîne. Le chef de l’État a demandé des comptes à ses ministres, les sollicitant pour lui fournir un rapport circonstancié sur l’évolution de l’affaire, illustrant ainsi sa volonté d’afficher un leadership direct sur le dossier.
Dans un contexte où la substance toxique ayant causé le drame reste inconnue, l’opinion publique est en attente de clarté, de transparence et de responsabilité. Le silence du Premier ministre tranche avec l’émotion collective suscitée par l’affaire. Ce mutisme, s’il persiste, pourrait fragiliser la crédibilité de l’ensemble de l’Exécutif, notamment en donnant l’image d’un chef de gouvernement absent ou marginalisé dans la gestion des crises.
Alors que les autorités poursuivent leurs investigations et que la justice a été saisie, la communication gouvernementale semble souffrir d’un manque de coordination et d’incarnation. Dans cette configuration, une prise de parole du Premier ministre devient non seulement attendue, mais nécessaire, au regard de ses responsabilités constitutionnelles et politiques.
Tsilaviny Randriamanga
Ce n'est pas la.première fois ce silence.(!!!?)
RépondreSupprimerA chacun, exécutif, "presse ", "o.. "civiles "(!), simples citoyens de l'apprécier .
N'empêche qu'il reste le patron de l'Administration selon la Constitution. Donc, il est sensé agir. L'Administration se désorganise et la Sté souffre et est désorientée.
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