Un séisme de faible magnitude a secoué la région d’Analamanga dans la matinée de mercredi. Le phénomène n’a causé aucun dégât.
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Dr Andry Ramanantsoa, responsable de Laboratoire sismologie et infra-son au sein de l’IOGA. |
Des secousses ont réveillé de nombreux habitants de la région d’Analamanga tôt hier matin.
« Elles étaient brèves, mais intenses », témoignent des habitants d’Antananarivo. Le Laboratoire de sismologie et d’infrasons de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA) a enregistré un tremblement de terre de magnitude 3,4 sur l’échelle de Richter, à 4 h 25.
« L’épicentre a été localisé entre Ambohitrolomahitsy, dans le district d’Anjozorobe, et Ambohitrombihavana, dans le district d’Avaradrano», rapporte Andry Ramanantsoa, responsable du laboratoire.
Parallèlement, des médias internationaux ont fait état d’un séisme de magnitude 4,2, situé à un peu plus de 4 km au nord-nord-est d’Antananarivo, avec un épicentre peu profond. La secousse aurait duré environ dix secondes. Aucun dégât n’est signalé.
Un tel phénomène serait relativement rare dans la région, mais pas inédit.
« Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Lorsqu’un tremblement de terre survient, cela signifie qu’une faille est en mouvement », explique le technicien. L’IOGA suit de près l’évolution de cette faille. « Ce dernier séisme n’a eu aucun impact notable en raison de sa faible intensité. Il ne représentait pas un danger immédiat. Nous surveillerons toutefois l’apparition éventuelle d’autres secousses », poursuit-il.
Une surveillance affaiblie
Cependant, la surveillance sismique est actuellement compromise. L’IOGA rencontre des difficultés techniques majeures.
« Onze des treize stations sismiques du pays sont hors service. Les batteries solaires de ces stations sont défectueuses, ce qui empêche leur fonctionnement », déplore notre source. Ce serait la raison pour laquelle l’épicentre précis du séisme d’hier n’a pas pu être déterminé avec exactitude. Cette situation soulève des inquiétudes.
« Avec des stations inactives, certains phénomènes peuvent ne pas être détectés du tout, ou alors les données recueillies peuvent être imprécises. En cas de tsunami, par exemple, nous pourrions ne pas être en mesure d’alerter la population à temps », avertit-il.
Il insiste sur l’urgence de réparer ces équipements afin d’établir une surveillance fiable et réactive des phénomènes géophysiques.
Miangaly Ralitera