SPECTACLE  - Generation 2000’S rallume le feu de l’époque

Une ambiance survoltée, des retrouvailles émouvantes et un public conquis. La troisième édition du spectacle Generation 2000’s a rempli le Palais des Sports Mahamasina à guichets fermés.

Le retour de Marion a électrisé Generation 2000’s, hier au Palais des sports Mahamasina.  

Guichets fermés, ambiance bouillante et vague d’émotions partagées. La troisième édition du spectacle Generation 2000’s, qui s’est tenue hier au Palais des Sports Mahamasina, a confirmé que les souvenirs peuvent encore faire vibrer les foules à condition de bien savoir les réveiller. Ils étaient venus nombreux, des jeunes d’aujourd’hui, des jeunes d’hier et même des enfants, à goûter ensemble à un moment intergénérationnel où la musique des années 2000 s’est transformée en célébration populaire. Sur le plan de la communication, SR a brillamment joué ses cartes : un panel d’artistes soigneusement choisis, tous emblématiques d’une époque qui refuse de tomber dans l’oubli.

Ambiance partagée

Mais le moment le plus attendu est sans conteste celui du retour de Marion, après trois ans d’absence de la scène malgache en raison de son départ aux États-Unis. À 19h11 précise, le roi du R&B a fait son entrée, non pas en version USB, mais entouré de vrais musiciens : un pianiste, un batteur, un guitariste, et des choristes, apportant une richesse sonore qui a sublimé ses titres phares. Dès les premières notes de «Sakafom-pitiavana», la salle a été conquise. Suivront «Alina mangina», «Tsy ho kivy», et d’autres morceaux qui ont marqué toute une génération. « Je suis vraiment touché de remonter sur scène avec vous», a-t-il déclaré sur scène. 

Sa voix, toujours intacte, a été portée par une orchestration vivante et élégante, offrant une redécouverte musicale de son répertoire. Le public, en chœur du début à la fin, a accompagné chaque mot, chaque note, dans une communion rare entre artiste et fans. Mirado, benjamin de la scène, n’a eu besoin que de quelques notes pour faire chanter tout le Palais avec «Ilay hatsaranao», «Tiako raha ianao», et «Trano bongo». Puis, Eric Tahiana a fait une entrée saluée par une ovation digne de ses débuts. Fidèle à sa voix unique, il a replongé ses fans dans les années lycée avec «Indray hariva», «Antsoy ny anarako», «Ny foko efa tia», ou encore «Tena namana». Rien n’a changé : ni l’authenticité de l’artiste, ni l’attachement du public. Le retour du groupe Imagine, longtemps absent des scènes, a provoqué une montée palpable d’émotion dans la salle. 

 En duo avec Eric Tahiana, les titres comme «Tonga aho», «Tsy neniko» ou encore «Omeko anao» ont retrouvé leur éclat. L’histoire musicale continue de s’écrire avec justesse. Le tempo est resté élevé. Pas un instant de blanc, pas un silence inutile. La scène a été occupée avec une intensité rare. Le légendaire Tempo Gaigy a montré qu’il n’a rien perdu de sa flamme. Entre humour, danse et nostalgie, les «Ramose Tatanta» et «Sipasipako» ont enflammé l’audience dans un medley redoutablement efficace. De France à Madagascar, Joy K a injecté un vent d’énergie avec «Ravoravo» et «Samy tia», avant de laisser la place à ‘Zay. Spydee a fait revenir sur scène aussi «Tsy mila Hafa». 

Nicole Rafalimananjara

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