Suite à des coups et blessures ayant entraîné la mort, un policier a été placé en détention. Le drame s’est produit dans un bistrot, lors d’une soirée arrosée.
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La rixe mortelle s’est produite dans un bar des 67 ha. |
Une altercation sur fond d’alcool a viré au drame dans un bistrot des 67 Hectares. En fin de semaine, un agent de police a été placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy après avoir été impliqué dans une violente rixe ayant coûté la vie à un père de famille de cinquante-six ans. Le parquet a ordonné cette mesure à l’issue de sa présentation devant la justice pour coups et blessures ayant entraîné la mort.
Les faits se sont déroulés dans une ambiance festive mais tendue. Selon les informations recueillies, le policier s’était rendu dans l’établissement en compagnie de son épouse, pour un rendez-vous avec une jeune femme – propriétaire d’un karaoké – ainsi qu’avec le quinquagénaire, future victime. Tous quatre habitent le même quartier. L’ambiance du groupe s’est vite détériorée, alimentée par les excès d’alcool.
Zéro impunité
La situation a dégénéré lorsque l’agent de police aurait levé la main sur la femme qui accompagnait l’homme aujourd’hui décédé. Ce dernier aurait tenté de s’interposer pour calmer les esprits, mais il a été violemment pris à partie. Sérieusement blessé au cours de l’altercation, il a succombé à ses blessures peu de temps après, laissant derrière lui une veuve et deux enfants.
L’enquête judiciaire, immédiatement ouverte, a permis d’établir les responsabilités du fonctionnaire de police, dont le comportement brutal et disproportionné a choqué l’opinion publique. Les témoignages recueillis sur les lieux ont confirmé les violences exercées par l’agent. Celui-ci a été placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy, dans l’attente des décisions du tribunal.
Les funérailles du défunt, connu et apprécié de son entourage, ont eu lieu trois jours après le drame. La communauté locale est encore sous le choc, d’autant plus que le comportement du policier – décrit comme impulsif et parfois violent – suscite l’indignation. Alors que l’enquête suit son cours, les autorités judiciaires sont appelées à faire toute la lumière sur ce drame, et à rappeler, une fois encore, que nul n’est au-dessus des lois, fût-il un agent des forces de l’ordre.
Andry Manase