SEMAINE SADC 2025 - Plaidoyer pour le commerce intra-régional

La 8e Semaine de l’industrialisation de la SADC a débuté hier par un Media Day au Novotel Ivandry. Les journalistes ont été informés des enjeux et du lancement du programme ATCMAP en Afrique.

Media Day de la 8ᵉ Semaine de l’industrialisation de la SADC au Novotel Convention Ivandry.

La 8e édition de la Semaine de l’industrialisation de la SADC a débuté hier au Novotel Convention à Ivandry. La première journée a été marquée par un Media Day dédié aux journalistes, ainsi que par le lancement officiel du programme ATCMAP (Compétitivité commerciale et accès aux marchés en Afrique) destiné aux pays membres de la SADC. Cette rencontre rassemble les 16 États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), avec la participation active de leurs représentants ainsi que celle du gouvernement malgache, hôte de l’événement.

Angela Makumbo N’Tumba, secrétaire exécutive adjointe en charge de l’intégration régionale, secrétariat de la SADC, a rappelé que l’intégration économique régionale est une priorité. Elle a souligné que les pays de la SADC doivent coopérer davantage pour développer ensemble leurs économies. « Nous voulons une région prospère. Mais pour cela, il faut produire localement et échanger plus entre nous », a-t-elle déclaré. Aujourd’hui, les pays africains exportent encore trop vers l’Europe ou les États-Unis. Le commerce entre les pays africains reste très faible. Pourtant, la région possède des ressources abondantes : mines, soleil, eau, produits agricoles, etc.

Mais un grand obstacle freine les échanges : le manque d’infrastructures. Il est parfois plus facile d’envoyer un produit vers l’Europe que dans un pays voisin. Par exemple, pour aller du Botswana à Madagascar, il faut souvent passer par plusieurs pays ou continents. Ce manque de liaisons directes pénalise le commerce et ralentit le développement.

Exportation limitée

Angela Makumbo N’Tumba a aussi insisté sur le fait que le transport, l’énergie et la logistique sont des secteurs clés. La SADC a mis en place un plan de développement régional pour construire plus d’infrastructures et améliorer la circulation des biens et des personnes.

Madagascar, pays hôte de l’événement, commence à s’industrialiser. Le ministre du Commerce et de l’Industrialisation, David Ralambofiringa, reconnaît que les exportations vers l’Afrique sont encore limitées. « Nos produits comme la vanille partent surtout vers l’Europe. Il faut changer cela», a-t-il affirmé.

Il a ajouté que des efforts ont été faits pour réduire les barrières douanières et faciliter les échanges avec d’autres régions africaines. Madagascar veut produire davantage sur place et mieux exporter ses produits vers les pays voisins.

Un autre sujet important est celui de la jeunesse, qui représente 70 % de la population de la région. Former les jeunes, leur offrir des emplois dans les secteurs industriels, les intégrer dans le développement : c’est un défi essentiel pour l’avenir de la SADC.

Cette Semaine de l’industrialisation ne se limite pas à des discours. Les pays participants veulent proposer des solutions concrètes, signer des accords et lancer des projets communs. Le but, c’est de bâtir une région plus forte, plus connectée, et moins dépendante des marchés extérieurs.

Irina Tsimijaly

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