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Olombelo Ricky a rencontré ses fans vendredi soir à Antsahamanitra. |
Il est des spectacles qui, au-delà de la scène, deviennent des rendez-vous d’âme. «Manal’Azy Vita Bacc», signé Olombelo Ricky, en est l’exemple vivant. Vendredi soir à Antsahamanitra, pour la 34e édition, la magie a opéré. Sans artifice, sans besoin de renouveler l’apparat, mais avec la force tranquille de ceux qui ont compris que la musique est un socle. Certes, les bancs réservés aux jeunes bacheliers n’étaient pas pleins cette année. Le public des «Vita Bacc» était plus clairsemé, mais cela n’a rien enlevé à la ferveur de l’assemblée. Bien au contraire, les tanora zokiny, adultes fidèles depuis des années, ont répondu présent.
Le répertoire ? Peu de surprises. De Kiala Ngita à Tsikombakomba, les classiques s’enchaînent comme un chapelet de souvenirs partagés : « Androany hariva» pour ouvrir le bal, puis viennent « Amoromparihy», « Ranabaviko masaka», « Teny masina », et autres. Autant de titres qui, s’ils ne surprennent plus, vibrent encore d’une sincérité désarmante. La magie Ricky, c’est ça : une parole poétique qui ne vieillit pas, une énergie scénique qui se moque du temps. Mais ce qui a surtout marqué cette édition, c’est ce moment délicat de passage de témoin. En invitant sur scène les jeunes artistes Adrien et Ceyla, Olombelo Ricky a fait bien plus qu’un simple geste de soutien.
Nicole Rafalimananjara