Les cours de soutien sont conçus pour aider les élèves dans les matières qu’ils ne maîtrisent pas. Ils ne commencent pas comme les cours normaux dans les écoles, mais plutôt vers la fin de l’année scolaire.
« La rentrée scolaire prévue au mois de septembre est uniquement destinée aux cours normaux au sein des établissements scolaires. Les cours de soutien ne doivent débuter que vers le troisième trimestre. Ils sont organisés uniquement pour les élèves en difficulté dans certaines matières, et non pour toutes les disciplines enseignées à l’école », rappelle le directeur.
Actuellement, des particuliers ou des associations d’enseignants- en majorité issus des écoles publiques- se regroupent au sein de structures pour proposer des cours d’enseignement général dès le début de l’année scolaire. Ce sont surtout des élèves qui se présenteront comme candidats libres aux prochains examens du baccalauréat qui s’y inscrivent et suivent les cours tous les soirs. Toutes les matières y sont enseignées, y compris l’éducation physique et sportive. C’est une véritable manne financière pour les enseignants concernés. Ces cours sont souvent fréquentés par des élèves qui n’ont pas le temps ni l’énergie d’étudier durant la journée, pour diverses raisons.
Dans d’autres établissements, les cours de soutien sont surtout destinés aux élèves qui ont des difficultés dans des matières spécifiques comme les mathématiques, la physique ou encore les langues. Ces dernières années, de nombreux parents ne disposent plus des moyens nécessaires pour financer ces cours de soutien.
« Mes enfants ont obtenu de bons résultats en suivant ces cours, il y a trois ans. Aujourd’hui, nos moyens financiers sont très réduits à cause de l’inflation et de la crise. J’ai deux filles en classe d’examen, et je vais devoir demander une aide », se plaint une mère de quatre enfants à Mangarivotra.
Dans cette optique, la direction régionale de l’Éducation nationale de Boeny a mis en place une nouvelle organisation en faveur des parents vulnérables. « Une prise en charge gratuite- inscription et cotisation parentale à zéro ariary- est prévue pour les parents ou familles vulnérables. Toutefois, ils doivent s’inscrire au niveau des fokontany.»
Vero Andrianarisoa