Des irrégularités ont été signalées dans plusieurs centres d’examen lors des deux premiers jours du baccalauréat. Malgré les efforts du gouvernement, l’intégrité de l’examen est mise à rude épreuve.
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Des candidats dans une salle d’examen du lycée JJ Rabearivelo Analakely. |
Les deux premiers jours des épreuves du baccalauréat général ont été marqués par plusieurs tentatives de fraude. D’après une source au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, plusieurs signalements d’anomalies ont été reçus. « Nous avons été informés de diverses tentatives de fraude, dont des surveillants exigeant de l’argent aux candidats », a indiqué cette source jointe par téléphone.
Des candidats d’un centre d’examen à Analakely témoignent que leurs surveillants, un homme et une femme, leur ont exigé de l’argent, après le dépôt de signature, à la fin des épreuves, pour les avoir autorisés à faire ce qu’ils veulent pendant les épreuves.
À Betroka, sept candidats ont été surpris en possession de « formules » avant l’épreuve de mathématiques, hier matin. « Ces fraudes ont été détectées au moment de la fouille. Les formules étaient inscrites au dos de leurs calculatrices, pourtant autorisées pendant cette épreuve. Les appareils ont été confisqués, mais les candidats ont tout de même été autorisés à composer », rapporte une source policière locale.
Vente de sujets
Le premier jour des examens, une femme se faisant passer pour un agent des forces de l’ordre a été interpellée. Elle proposait à la vente, via les réseaux sociaux, de prétendus sujets d’examen du baccalauréat 2025, au prix de 60 000 ariary l’unité. Elle a été arrêtée et remise aux autorités compétentes.
Le gouvernement a affirmé avoir déployé tous les efforts nécessaires pour garantir l’intégrité des examens, la semaine dernière. Plusieurs mesures ont été prises afin de prévenir les fuites de sujets et les actes de tricherie, comme l’installation de caméras de surveillance dans les centres d’examen et dans les véhicules chargés du transport des sujets, et le renforcement de la sécurité par des unités mixtes des forces de l’ordre dans les centres d’examen.
« Le savoir et les compétences sont les véritables clés d’un avenir prometteur. Le diplôme n’est qu’un indicateur parmi d’autres pour évaluer les connaissances acquises. C’est la compétence qui doit donner toute sa valeur au diplôme. Faisons confiance aux savoirs patiemment construits pendant treize années d’études, et mettons-les en œuvre avec sagesse et dignité », a déclaré la professeure Chaminah Loulla, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Miangaly Ralitera