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Des sujets d’examen sont vendus sur les réseaux sociaux. |
Certaines pages sur les réseaux sociaux proposent des sujets d’examen pour les épreuves du BEPC. Ces pratiques préoccupantes ont poussé les autorités à prendre des mesures strictes.
À quelques jours des épreuves du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), plusieurs pages sur les réseaux sociaux ont publié des sujets types accompagnés de leurs corrigés. Certains concernent des disciplines scientifiques, notamment la physique-chimie. Hier après-midi, ces mêmes pages ont continué la diffusion, en proposant cette fois des sujets de langues vivantes, comme l’anglais.
Ces sujets sont vendus entre 5 000 et 20 000 ariary, voire plus, selon la discipline et le contenu. Les administrateurs des pages en question invitent directement leurs abonnés à les contacter en message privé pour conclure la transaction. De nombreuses personnes ont réagi et manifesté de l’intérêt pour ces publications, ce qui a rapidement attiré l’attention des autorités.
Face à cette situation, des mesures ont été prises sans délai.
« Nous avons porté plainte contre les vendeurs de sujets sur Facebook. L’affaire est actuellement entre les mains de la police de la cybercriminalité », indique une source au sein du ministère de l’Éducation nationale (MEN).
Un recoupement a permis de constater que certains des sujets vendus en ligne correspondaient à ceux ramenés par des candidats à la fin des épreuves. Pourtant, les autorités continuent d’affirmer qu’il s’agit de faux sujets, sans lien avec les examens officiels.
Il a toutefois été confirmé hier après-midi, lors de l’épreuve de physique-chimie, qu’une fuite des sujets avait bien eu lieu en amont. Cette révélation fait suite à une plainte déposée par le parent d’un candidat, qui a tendu un piège ayant permis de vérifier les faits. L’enquête a établi que plusieurs candidats avaient reçu les sujets à l’avance.
Ces faits ont été confirmés par les forces de l’ordre, les autorités compétentes, ainsi que le député d’Ambatondrazaka, rapporte Santatra Diamondra sur sa page Facebook. Le député Fidèle Razara Piera, élu de cette circonscription, appelle à une prise de responsabilité au sein du ministère de l’Éducation nationale.
Mialisoa Ida