CLAUDINE NOMENJANAHARY - « Je rêve de participer aux Jeux olympiques 2028 »

La sprinteuse malgache Claudine Nomenjanahary a brillé lors du meeting régional du CAC à Caen, en France. Elle vise à décrocher sa qualification pour les Jeux olympiques de 2028.

Claudine Nomenjanahary, de plus en plus performante en France.

Vous venez de vous imposer au meeting régional du CAC, au stade Hélitas de Caen, le 28 juin. Racontez-nous votre parcours durant ce meeting.

Un meeting comme celui-ci est une belle opportunité pour progresser et appliquer les acquis de l’entraînement. C’est aussi l’occasion de se mesurer à des concurrentes d’un autre niveau. Le rythme était intense, mais j’ai réussi à m’adapter. Et puis, j’ai la chance d’avoir un encadrement de qualité qui m’aide au quotidien.

Vous avez réussi un coup double : victoire au 100 m avec un nouveau record du meeting en 11’’43, puis l’or avec un temps de 11’’36. Votre analyse.

Mon objectif principal est de battre mes records personnels sur 100 m et 200 m. Je travaille beaucoup sur ma technique de départ et ma vitesse de réaction. Je profite de chaque meeting pour apprendre, progresser mentalement et affiner mon automatisme. Durant la course, je n’ai qu’un seul objectif : franchir la ligne d’arrivée en première. J’ai bien réussi mon départ et su maintenir mon accélération jusqu’au bout.

Le record du monde est de 10’’49, et votre meilleur temps est de 11’’33. Les Jeux olympiques sont-ils atteignables avec un minima fixé à 11’’07 ?

Ma plus grande joie après ce meeting, a été de découvrir que j’ai battu le record. J’avais déjà couru la veille, le 27 juin, au 39e  Meeting international de Montgeron-Essonne, où j’ai pris la deuxième place. Avec ces résultats, le rêve devient permis. À long terme, mon objectif est clair: représenter Madagascar aux Jeux olympiques de Los Angeles. Mais atteindre le minima n’est pas facile. Je travaille énormément pour cela, avec le soutien de mon club et de mes entraîneurs.

Vous êtes actuellement en France. Quel impact cette préparation à l’étranger a-t-elle sur votre progression ?

Évoluer à l’étranger est un réel atout quand on vise la haute performance. Après Dakar, j’ai rejoint le Stade Sotteville 76, un club élite en France, formateur de champions du monde et olympiques. J’ai pris la sage décision de rester ici, car pour viser l’excellence, il faut s’entourer de professionnels. Le club m’a accueillie à bras ouverts et je ne cesse de le remercier.

Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes athlètes de Madagascar ?

Je vis aujourd’hui des choses que je n’aurais jamais imaginées, avec des performances que je n’ai encore jamais atteintes. À tous les jeunes athlètes malgaches, je dis : travaillez dur, soyez persévérants. Ne lâchez rien. Il y aura des hauts et des bas, mais c’est normal. Fixez-vous un objectif et donnez tout pour l’atteindre. Personnellement, mon objectif est les Jeux de Los Angeles. Et chaque jour, je travaille pour y arriver. Au début, ce n’était pas facile. Il a fallu s’adapter au climat, aux méthodes d’entraînement, aux nouvelles personnes.

 Donné Raherinjatovo

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