BRANCHEMENT MORA - Des installations électriques illicites découvertes

Le quartier à Ambohimanambola où ont commencé  les branchements illicites. 

Des habitants d’Ambohimanambola se retrouvent privés d’électricité, quelques mois seulement après l’installation des branchements dans leur quartier. « La Jirama a retiré tous les câbles récemment posés. L’opération a débuté vendredi », a rapporté, hier, Ravaka (nom d’emprunt), résidente de Morarano Ambohimanambola, concernée par cette coupure. La Jirama explique cette décision par le caractère illégal des travaux. 

« Ces installations ont été réalisées sans ordre d’exécution ni devis. Or, seule la Jirama est habilitée à les effectuer », précise une source au sein de la société.

Des centaines de foyers seraient actuellement privés d’électricité à Ambohimanambola, après des installations jugées illégales. Ces raccordements ont été réalisés sans l’accord préalable de la Jirama. « Nos quartiers figurent sur la liste des zones non électrifiées. Cela fait plusieurs années que nous avons déposé une demande de branchement auprès de la Jirama, mais nous n’avons jamais obtenu de réponse », enchaîne Ravaka.

Autorisation

Face à ce silence, les habitants ont saisi l’opportunité qui leur a été présentée en début d’année par la commune. « On nous a dit qu’il était possible de réaliser les installations, à condition de pouvoir financer l’achat des poteaux et des câbles. J’ai acheté les poteaux auprès d’une société disposant d’un NIF/STAT, située en bordure du Bypass. Quant aux câbles, ils ont été acquis auprès des agents chargés des travaux d’installation », explique Ravaka.

Ces habitants auraient pensé bénéficier de l’offre « Branchement Mora ». Mais selon une source proche du dossier, cette formule ne permet pas l’extension du réseau électrique. « Dans le cadre du Branchement Mora, il est interdit de poser de nouveaux poteaux. Le raccordement n’est autorisé que pour les habitations situées dans un rayon de trente mètres d’un poteau existant. Or, ils ont installé pas moins de cinquante-deux poteaux », souligne cette même source.

Les résidents affirment avoir sollicité une autorisation auprès du fokontany pour entamer les travaux. 

« Mais on nous a ensuite appris que cette autorisation n’avait aucune valeur juridique. Il fallait faire la demande directement auprès de la Jirama », déplorent-ils.

Aujourd’hui, en plus d’être privés d’électricité, ces foyers s’exposent à d’éventuelles poursuites judiciaires pour irrégularité dans la procédure de branchement.

Miangaly Ralitera

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne