ANTSIRANANA - La lutte contre le travail des enfants à l’affiche

À l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants, les acteurs publics et privés se sont mobilisés dans la capitale du Nord pour réaffirmer leur engagement dans une lutte de longue haleine.

Les enfants ont exprimé les réalités lors du parlement  des enfants.

La célébration nationale de cette lutte, initialement prévue le 12 juin, s’est finalement tenue le 18 juillet à Antsiranana, en raison de contraintes organisationnelles du côté du gouvernement.

À travers cette organisation, les autorités régionales, les acteurs de la société civile et les partenaires techniques et financiers sont unanimes pour rappeler que ce fléau persiste et nécessite un engagement constant.

Dans les secteurs économiques de la région Diana, de nombreux enfants sont encore exploités, notamment dans les mines artisanales ou dans la vente ambulante dans les zones touristiques.

Malgré ce report, l'événement s’est déroulé dans une ambiance solennelle, en trois temps forts. Tout a commencé par une marche à travers la ville, mobilisant de nombreux enfants issus de différents milieux. Cette marche symbolique leur a offert l’occasion de faire entendre leurs voix et de rappeler à la population antsiranaise leurs droits et leurs attentes en matière de protection.

La deuxième séquence a eu lieu devant l’hôtel de ville, avec la participation des autorités civiles et militaires, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des associations et ONG engagées dans la cause des enfants. La ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, Hanitra Fitiavana Razakaboana, a fait le déplacement à la tête d’une forte délégation ministérielle pour honorer la cérémonie de sa présence.

Semé d’embûches

Les discours successifs ont tous souligné une même réalité : malgré les progrès accomplis, le combat contre le travail des enfants reste un long chemin semé d’embûches. Cela s’explique notamment par la persistance de certains groupes sociaux attachés au statu quo et réticents au changement. À cela s’ajoutent des facteurs culturels influents dans la société, sans oublier la pauvreté et la précarité économique, qui contraignent de nombreuses familles à faire travailler leurs enfants pour subvenir à leurs besoins. Une situation qui entraîne, bien souvent, l’abandon scolaire.

Le thème retenu cette année, traduit en dialecte local, est : « Be ny vita fa mbola be koa ny atao : alô hiezaka marere ndraiky » (Des progrès ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire : maintenons nos efforts), met en lumière cet état de fait.

« La réalité montre que des enfants sont présents dans divers secteurs d’activité. Cette situation leur cause des séquelles physiques et morales. C’est pourquoi différentes actions ont été menées pour lutter contre ce fléau, parmi lesquelles figure l’élaboration du PNLTE-II, afin de faire de cette lutte une responsabilité partagée entre tous les secteurs », a déclaré la ministre Hanitra Fitiavana Razakaboana, lors de son intervention.

Raheriniaina

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