Condamnées à gagner pour rester dans le gratin du rugby africain, les Ladies Makis jouent leur avenir cet après-midi face à l’Ouganda car battre l’Afrique du Sud dimanche est impossible.
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Les Ladies Makis (vert) doivent se racheter cet après- midi à Andohatapenaka. |
Battues 5-28 par le Kenya samedi lors de leur entrée en lice, les Ladies Makis de Madagascar doivent impérativement réagir ce mercredi à 15 heures contre l’Ouganda au stade Makis d’Andohatapenaka, pour cette deuxième journée de l’Africa Women’s Cup 2025.
Après une entrée manquée contre le Kenya, Madagascar doit se réveiller et faire tout son possible dans l’espoir de s’imposer pour éviter la relégation de la division performance l’an prochain.
Une victoire est indispensable pour éviter la dernière place de ce tournoi à quatre nations, synonyme de relégation hors de l’élite africaine de la division performance. Le défi est de taille, mais à la portée des Ladies Makis si elles parviennent à corriger les erreurs du premier match: défense passive, mauvais positionnements, pertes de balle, dégagements imprécis et lancers en touche défaillants.
« La défense a été mal organisée et il faut y remédier si on espère battre l’Ouganda. Que tout le monde se concentre sur son boulot.
Il faut jouer à la façon malgache », insiste Eric Randrianarison, alias Eric Sefo, entraîneur des Ladies Makis au rugby à VII.
Barrage
Les critiques ne se limitent pas à la défense. Certains spécialistes pointent du doigt des choix tactiques discutables.
Lanto Nirina Ravoavahy, coach du Sporting Club Besarety, estime que « le choix de certaines joueuses à mettre dans certains postes ne répond pas à l’attente voulue. La personne qui s’occupe de la place de demi de mêlée est une novice. Face à l’Ouganda, ce ne sera pas facile et il faut se méfier de leurs joueuses ».
Sur le papier, l’affrontement entre les deux équipes battues lors de la première journée s’annonce équilibré. Les Ladies Makis bénéficient toutefois d’une légère avance psychologique en évoluant devant leur public.
L’Ouganda a lourdement chuté face à l’Afrique du Sud (7-62), mais demeure un adversaire capable d’exploiter les moindres failles. Madagascar, de son côté, doit retrouver une cohésion collective pour espérer faire la différence. Bayard Nirina Jacky, entraîneur de FTF Antohomadinika, va droit au but : « Le choix d’aligner certaines joueuses à un poste déterminé est un problème. Pareil pour la défense. Pour espérer battre l’Ouganda, il faut changer de tactique et que chaque joueuse assure la conservation de la balle ».
Avec un top 3 pour rester dans l’élite africaine, ce duel est un véritable barrage pour le maintien. La troisième place sera synonyme de survie, la quatrième de sanction. Madagascar jouera donc bien plus qu’un simple match cet après-midi : c’est tout son avenir dans le rugby continental qui se joue face à l’Ouganda.
Donné Raherinjatovo