MAHAJANGA - Huit pêcheurs illicites sri-lankais envoyés en prison

Huit pêcheurs sri-lankais ont été arrêtés pour pêche illégale de requins protégés à Madagascar. Cette opération s’inscrit dans la lutte contre la pêche illégale menée par les autorités malgaches.

Plus  de 17 tonnes de requins péchés illégalement  ont été interceptés.

Ils ont été interceptés en flagrant délit de pêche illégale de requins le 5 juin dernier, au nord du cap Saint-André, à Besalampy. Cette action s’inscrivait dans le cadre de la 65e mission régionale effectuée par le patrouilleur de pêche Atsantsa, du Centre de Surveillance des Pêches (CSP) de Madagascar, du 28 mai au 8 juin, dans les eaux de Madagascar et des Comores (zones économiques exclusives).

Lors du déchargement des poissons à bord du navire, réalisé le même jour, il a été constaté que l’équipage avait capturé illégalement un total de 17 143 kg de requins, dont 16 tonnes de requins frais, ainsi que des requins secs et des ailerons.

L’opération de contrôle et de fouille a été menée en présence des responsables de la Direction interrégionale de l’Environnement (DIREDD) Boeny/Betsiboka, de ceux du CSP, ainsi que de la police de l’immigration et de la brigade portuaire de Mahajanga.

« Parmi les captures, trois espèces de requins ont été identifiées. Elles figurent à l’annexe II de la convention CITES et sont classées parmi les espèces menacées d’extinction. Leur exploitation est soumise à des autorisations spécifiques et à des conditions strictes », a expliqué un représentant du CSP.

Infractions

Il s’agissait du requin à pointes blanches, du requin gris de récif et du requin soyeux. Ces pêcheurs récalcitrants sont poursuivis pour de nombreuses infractions, notamment l’absence de permis de pêche dans les eaux malgaches, l’interdiction de pêche en haute mer, ainsi que la capture non autorisée d’animaux protégés, en l’occurrence des requins.

Par la suite, une enquête est en cours, menée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), en collaboration avec les Forces de l’ordre, afin d’identifier d’éventuels complices ou réseaux de soutien à Madagascar.

La Commission de l’océan Indien (COI), par l’intermédiaire du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) et du programme Ecofish, financé par l’Union européenne (UE), a œuvré et contribué à la réussite de cette 65e mission régionale effectuée par le navire de surveillance Atsantsa.

Ce patrouilleur ne peut pas sortir tous les jours en mer, car chaque mission nécessite entre quarante et cinquante millions d’ariary de carburant. Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le CSP pour éradiquer la pêche illégale dans les eaux malgaches.

Rappelons que des inspecteurs des pêches du CSP de Madagascar et des Comores, ainsi que des gendarmes et des militaires de la marine, faisaient partie de l’équipage du Atsantsa lors de cette mission.

Vero Andrianarisoa

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